Val de Marie Dieue

« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)

Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :
« Seigneur, que se passe-t-il ?
Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

– Acclamons la Parole de Dieu.                      

MÉDITATION DU JOUR

Jésus horizon

Ce qui est important pour nous, c’est que Jésus est le modèle que nous pouvons imiter. Sans lui, il y aurait des risques à vouloir jouer au petit enfant. L’enfance à laquelle invite Jésus n’a rien à voir avec l’enfantillage. Il y aurait de pareils risques à vouloir jouer aux humbles, à s’abaisser maladivement à ses propres yeux et aux yeux des autres : l’on frôlerait le ridicule, ou pire encore. En dehors de Jésus, il n’y a nulle part au monde d’humilité vraie, sauf chez la Vierge Marie – Il a regardé l’humilité de sa servante, chantait-elle dans le Magnificat – et chez les saints, ceux précisément que l’Église russe appelle les prepodobnij, c’est-à-dire les très ressemblants, ceux qui ressemblent au plus près à Jésus. Leur douceur et leur humilité n’ont rien de forcé, rien d’artificiel. Ils portent un joug et un fardeau, dit Jésus, mais qui ne les accablent et ne les écrasent pas, au contraire, parce qu’il est celui de l’humble amour, que lui seul peut nous faire connaître.

André Louf, o.c.s.o.

André Louf († 2010), moine trappiste, fut un grand maître spirituel contemporain, abbé de l’abbaye du Mont-des-Cats de 1963 à 1997, et devint ermite ensuite, après avoir remis sa charge. / S’abandonner à l’amour. Méditations à Sainte-Lioba, Paris, Salvator, 2017, p. 174-175.