La statue, qui date du XIVe s., se trouvait à l’origine dans la Porte-aux-Bois, en haut de la rue des Ducs, à la jonction entre le promontoire de la ville-haute et le plateau. Situé à un endroit vulnérable, cet ouvrage était assez solidement fortifié. Selon la tradition, en 1440 Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II duc de Lorraine, tenta d’entrer par cette porte dans la ville car il combattait René I d’Anjou, duc de Bar. Un vitrail, placé au-dessus de la statue dans l’église Saint-Etienne, représente cette troupe arrivant, la nuit, au pied de la porte. L’assaut va être donné. L’Enfant Jésus tient un morceau de tuile dans la main gauche. Il a été lancé en direction de la statue par un assaillant qui s’écroule mort. Car la Vierge a crié « Au guet, au guet, la ville est prise ». Le vitrail montre, sur la courtine, un soldat barisien sonnant l’alerte. La cité n’est donc pas prise.

Aucun document ne prouve cette tradition. Après le démantèlement de la porte par les Français en 1674, le conseil de ville fait construire une petite chapelle à proximité pour accueillir la statue. Durant ce siècle et le suivant, les Barisiens la vénèrent comme protectrice de la ville et la dénomment également « Reine de la Paix ». Entre 1673 et 1677, les archives mentionnent 18 guérisons miraculeuses et baptêmes à répit. Au lendemain de la Révolution, la petite chapelle étant démolie, la statue est placée dans l’église Saint-Etienne. Le culte se poursuit.

Livre de Judith 13, 18a, 19-20

Bénie sois-tu, ma fille, par le Dieu Très-Haut, entre toutes les femmes de la terre.

Jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’effacera du souvenir des hommes, mais ils se rappelleront éternellement la puissance de Dieu.

Que Dieu t’exalte pour toujours, et qu’il te récompense parce que tu as risqué ta propre vie pour la cause de notre nation humiliée, et tu es intervenue pour empêcher notre ruine, en agissant résolument sous le regard de notre Dieu.