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Prière du mercredi 28 juin 2023

Bonjour à tous.
Vous trouverez ci-dessous la prière pour ce mercredi.

Merci à Marie-Thérèse Leclair de nous proposer le texte de Michel Quoist.
Pour rappel, pendant les mois d’été, il n’y aura pas de prière du mercredi.

Une intention sera indiquée sur la feuille de semaine.

Bon été à tous,

Patrick Denis,
curé de la paroisse Sainte Croix Centre Meuse
rue Carnot, 27,
55300 Saint-Mihiel


Prière du mercredi 28 juin

« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi :
voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
 »

(Matthieu 7, 12 extrait de l’Evangile du 27 juin)

Dieu et les estivants
Je regarde mes fils en vacances, dit Dieu,
parce que c’est moi qui les ai créés à mon image.
Et même quand ils se reposent, ils sont à ma ressemblance.
Moi aussi après la Création, j’ai pris loisir
de regarder mon œuvre et je me suis reposé.
Je suis pour le repos, dit Dieu.
Bien entendu le repos après le travail dont j’ai donné l’exemple.
Et mon fils Jésus, au temps où il maniait la varlope à Nazareth,
vous croyez qu’il ne se reposait pas avec joie ?
C’est pourquoi j’aime que vous soyez en vacances.
Mais quand je vous vois incapables de rester en place, dit Dieu,
à tourner et à tournoyer comme des fourmis en déroute,
je me dis que vos vacances, au fond, ce n’est pas du repos.
Cette agitation c’est même un piège du malin qui vous empêche
de penser à vous et aux autres et à Moi qui suis votre Père du ciel.
Je regarde mes fils en vacances, dit Dieu,
et je ne trouve pas qu’ils aient tellement l’air d’être en vacances.
Mais je ne trouve pas non plus qu’ils aient tellement l’air d’être mes fils.
Sur les plages qui sont si belles et si bonnes, je le sais bien, moi, qui les ai faites,
ils sont là étendus. Et malgré la clarté de mon soleil, ce n’est pas un joyeux tableau. Ils me font penser à ces pauvres gens dont mon Fils a eu pitié autrefois,
comme en Palestine, las et prostrés comme un troupeau abandonné.
Je n’ai rien contre les corps bronzés et les bains de soleil, dit Dieu,
le soleil, je l’ai créé moi-même.
Et l’homme et aussi la femme, je les ai vus, au printemps du monde,
au temps de leur innocence, aller et venir sur ma terre, où ils étaient nés.
Et ça ne m’offusquait pas.
Mais ce que je n’aime pas dans ces multitudes,
c’est qu’elles s’ennuient et qu’elles ont l’esprit vide.
On dirait que les âmes sont parties en vacances,
abandonnant le corps sur le sable comme des poissons échoués.
Et ça, dit Dieu, ça ne me plaît pas.
Boire, manger, dormir, se multiplier, dit Dieu,
je n’en demande pas plus aux animaux que j’ai créés.
Mais pour l’homme qui est mon fils, j’ai rêvé quelque chose de plus.
Même et surtout quand il est en vacances.

                                                                                                          Michel Quoist