Paroisses
Denier
Années de l'Appel

Une semaine sainte en dehors des églises !

Applaudissements, cris, encouragements, musique… à 20h00, une grande clameur s’élève des balcons des immeubles pour rendre hommage au travail admirable des soignants auprès des malades du corona virus et de toutes celles et ceux qui plus discrètement maintiennent la vie sociale et économique du pays. Cette clameur me fait penser à celle qui a accompagné Jésus voici deux mille ans quand il est entré à Jérusalem, assis sur un ânon. Ses disciples et la population de la ville l’ont accueilli en lui faisant un mini-triomphe : « Hosanna, Oh fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». La foule reconnaît en Jésus, l’envoyé de Dieu annoncé par les prophètes, attendu par le peuple pour qu’il établisse un monde nouveau de justice et de paix. Mais voilà ! ce changement ne se fera pas par la force, le pouvoir militaire ou économique. Jésus propose un changement du cœur de chaque personne qui demande une remise en cause, une conversion. C’est le cœur de l’homme qu’il vient changer. Il propose un esprit nouveau, un cœur nouveau, un cœur capable d’aimer à la place du cœur de pierre. Jésus sait bien ce qu’il en coûte de se laisser transformer par l’Esprit d’amour. Le jour de liesse et de fête va très vite laisser place au chemin de croix et à la passion, car c’est en donnant sa vie par amour pour ses frères que Jésus va établir ce monde nouveau. C’est cette attitude de service total que nous admirons dans l’hommage rendu tous les soirs à celles et ceux se donnent sans compter et que nous portons dans la prière. Cette année, la bénédiction des rameaux sur le parvis de l’église, la procession d’entrée, la messe de la passion tous ensemble, vont nous manquer Cette cassure dans nos rythmes religieux traditionnels nous oblige à repenser le sens profond qu’ils portent. Nous n’aurons pas notre rameau de buis béni ce dimanche, nous ne ferons pas cette belle procession à la suite de la croix et du livre de la Parole. Mais si les signes symboliques font défaut, la réalité demeure. Devant nos écrans de télévision où nous pouvons suivre des célébrations ou dans nos moments de prière personnelle, nous pouvons redire notre attachement à Jésus, notre désir de le suivre et d’écouter sa parole, pour la mettre en pratique, raviver notre foi en la vie éternelle. Ce rameau de buis toujours vert, n’est-il pas justement le signe de cette foi ? Son absence peut creuser en nous la foi : « celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais ! » Nous avions demandé des intentions de prière pour nos défunts à cette messe des Rameaux, rappelons-nous tout ce qu’ils nous ont transmis, parlons d’eux en famille. N’oublions pas dans nos prières de porter aussi toutes les victimes du virus, toutes leurs familles qui n’auront pas pu se rassembler pour une célébration normale et se réconforter les uns les autres.
Pratiquement : vous pouvez suivre la messe des rameaux sur la chaîne KTO. Sur France 2 dès 10h30, un reportage sur Jérusalem et les lieux saints précèdera la messe de 11h00. Vous pouvez en signe d’espérance poser des fleurs, une bougie, un crucifix, une bible, sur une table, A chacun de trouver les signes qui lui parlent.

Partager