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Eclat d’Evangile : Le billet de M. l’abbé Jean Mangin – 4e dimanche de Pâques

 Quatrième dimanche de Pâques. St Jean 10/11-18.

 Prendre soin de soi et des autres.

Jésus se définit comme le bon pasteur, une image attribuée depuis longtemps à Dieu lui-même dans l’histoire de la révélation. Abraham, le père des croyants et les patriarches étaient des nomades, pasteurs de petit bétail, des troupeaux de chèvres et de moutons qu’ils déplaçaient au gré des pâturages. Ces bergers connaissaient bien leur métier et tous les soins que demandaient les bêtes pour qu’elles soient en bonne santé. Il fallait aussi assurer une surveillance de tous les instants pour qu’elles ne soient pas égarées, blessées, dévorées par les bêtes sauvages ou dérobées par les voleurs.

Il n’est pas étonnant donc que l’image du bon pasteur

se porte sur Dieu lui-même

qui agit à la manière d’un berger envers chacun de ses fidèles.

Les responsables politiques et religieux, rois et prêtres sont aussi comparés à des pasteurs. Ils ont comme mission de veiller sur le peuple pour l’aider à vivre selon l’alliance et non de profiter de leur situation et de leur pouvoir pour servir leurs propres intérêts au lieu du bien commun et surtout de la justice envers les plus pauvres.

Ces responsables sont critiqués par les prophètes. Ezeckiel en particulier s’est élevé contre ces mauvais pasteurs au point même que Dieu va reprendre son troupeau pour le conduire lui-même.

Il suscitera un nouveau pasteur, descendant de David

pour faire paître son troupeau.

(Ezeckiel 34/8-17).

Jésus s’inscrit dans cette promesse. Il met en valeur la relation qui l’unit à ses brebis qu’il connaît personnellement comme il connaît le Père. Le lien unique qu’il entretient avec le Père se poursuit dans celui qu’il porte à ses brebis. Si les brebis comptent tellement pour lui c’est parce qu’elles ont du prix aux yeux du Père. Jésus n’a rien à voir avec le mercenaire, qui travaille pour un salaire, à qui les brebis n’appartiennent pas. Devant le danger, il sauvera sa peau en abandonnant le troupeau.

  • Le bon pasteur au contraire aime ses brebis jusqu’à l’extrême.
  • Il donne sa vie pour elles
  • et poursuit l’objectif de rassembler toutes ses brebis dans un unique enclos.
  • Il est venu pour rassembler les enfants de Dieu dispersés.
  • Cette vie donnée annonce déjà la croix.

Une telle offrande ne peut rester sans réponse de la part du Père qui relèvera son fils de la mort dans la résurrection.

Disciples de Jésus, nous partageons sa tâche pastorale pour tous les hommes.

En ce dimanche des vocations, c’est le moment de

penser à ce que nous pouvons faire

pour traduire en actes

les soins du bon berger pour ses brebis.