En nouveau Moïse, Jésus proclame la loi nouvelle.

(Mt.5/1-12).

L’Evangile de ce quatrième dimanche ordinaire reprend un passage bien connu sous le nom du sermon sur la montagne ou des béatitudes.

Jésus commence une série d’enseignements sur le royaume des cieux qu’il vient annoncer. L’introduction est solennelle.

Jésus est présenté comme le nouveau Moïse.

Autrefois, sur la montagne, Moïse énonçait les dix paroles aux enfants d’Israël.

Aujourd’hui, Jésus gravit la montagne et s’assit, entouré de la foule et de ses disciples et proclame les voies nouvelles qui ouvrent les hommes à une vie accomplie dans son royaume.

Ses paroles sont une bonne nouvelle pour le bonheur de l’homme qui cherche à trouver du sens à sa vie, à la réussir.

Jésus déclare heureux ceux qui vivent déjà l’esprit du royaume des cieux parce qu’ils ont emprunté les chemins qui y conduisent.

Ce royaume des cieux (ou de Dieu) est difficile à définir.

Il est comme une irradiation de l’amour de Dieu vécue par les hommes entre eux et dans toutes les structures de la société.

Il se manifeste à travers toutes les réalisations ou initiatives qui visent à établir sur la terre des relations de justice, de paix, de réconciliation, de solidarité tout en rejetant la violence, le mensonge et la haine.

Les premiers bénéficiaires de ce royaume sont les pauvres de cœur, celles et ceux qui ne placent pas comme seul objectif de leur vie, la possession de richesses matérielles ou la renommée d’un rang social, mais s’appuient sur leur confiance en Dieu, source de vie.

C’est à eux, à  qui Jésus s’adresse en premier

car depuis les débuts de la révélation de Dieu,

ils sont accueillants et réceptifs à son amour.

Ceux qui pleurent pour de multiples causes, laissent transparaître un cœur aimant, blessé par la souffrance.

Ils peuvent compter sur l’amour consolateur du Père manifesté en Jésus qui partage notre humanité

jusque dans la souffrance et la mort.

Dans les relations interpersonnelles ou entre états, la violence et la haine sèment les destructions et la mort des innocents. Jésus déclare heureux les artisans de paix, les assoiffés de justice, les non-violents ;

Ils sont les héritiers du royaume

parce qu’ils gardent les yeux fixés sur Dieu

qui a gravé son image au coeur de tout homme

et dont l’amour pour chacun

dépasse tous les clivages humains.

Les derniers versets s’adressent directement aux disciples pour les avertir qu’en vivant les chemins du royaume,

ils subiront les persécutions, les insultes,

les incompréhensions,

mais cela n’entamera pas leur joie profonde et leur fidélité.

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