pèlerinage du doyenné à Grand et Domremy
Grand, petit village vosgien, offre une page d’histoire inattendue : un gigantesque amphithéâtre implanté dans un vallon, adossé à une pente naturelle. C’est l’un des plus importants édifices de ce type dans la Gaule romaine. Construit à la fin du 1er siècle, d’une capacité de 16 000 à 18 000 places, il pouvait accueillir de nombreuses activités : scènes de chasse, de dressage, combats entre animaux, lutteurs et combats de gladiateurs. Une couverture des gradins, en bois exotique imputrescible, a été installée pour protéger les blocs en calcaire gélif, exposés aux intempéries depuis les fouilles. Les gradins permettent de restituer le volume de l’amphithéâtre et l’organisation de spectacles.
Au centre de l’agglomération antique de Grand se dressait une construction imposante. Le sol, pavé d’une mosaïque composée de petits cubes de calcaire et de pâte de verre, a été découvert en 1883. Sur le tapis central quatre animaux sont représentés en position de course : un tigre, une panthère, un sanglier et peut-être un ours.
Après la messe célébrée en la basilique, une guide a retracé la vie de Jeanne d’Arc, illustrée par les gigantesques mosaïques murales, en citant des extraits de son procès.
Habitée par une foi profonde, Jeanne a inversé le cours de la guerre de cent ans qui s’achève par la victoire de Charles VII.
Brûlée pour hérésie, réhabilité vingt-cinq ans après sa mort, elle a été canonisée par le pape Benoît XV en 1920.
« Sainte Jeanne est une des figures caractéristiques de ces ‘femmes fortes’ qui ‘à la fin du Moyen Age, portèrent sans peur la grande lumière de l’Évangile dans les évènements complexes de l’Histoire… Sainte Jeanne d’Arc nous apprend que lorsque le pays est marqué par la division et par le découragement et la résignation, la foi qui puise à la Sagesse divine, offre au chrétien la capacité de trouver les moyens extraordinaires d’intelligence et de force, pour offrir des raisons d’une nouvelle espérance pour la société. » Benoît XVI