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Eclat d’Evangile : Le billet de M. l’abbé Jean Mangin – 23e dimanche de temps ordinaire – 4 septembre 2022

Suivre Jésus, une manière de vivre.  (Luc 14, 24-32)

Une parabole précède le passage d’évangile qui est lu dans les églises ce dimanche. Elle montre que les premiers invités au festin du royaume de Dieu se sont tous excusés et ont refusé l’invitation. Comme le repas est prêt, le maitre du festin fait remplir la salle avec les pauvres, les estropiés, les aveugles, les boiteux qui n’ont pas accès aux prières du temple puisque leur handicap les considère comme impurs. Exclus des prières sur terre, ils seront accueillis au banquet final.

Dans l’esprit de cette parabole, Jésus s’adresse aux foules et énonce des conditions nécessaires pour devenir son disciple.

Elles ne concernent pas la religion mais la manière de vivre

A première vue, elles sont déconcertantes : 

« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants ses frères et sœurs et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple ».

Comment comprendre ces paroles en contradiction, par exemple avec le commandement : « honore ton père et ta mère » que certains religieux détournent en faisant des offrandes au temple pour ne pas les prendre en charge.

C’est Jésus lui-même qui rappelle aux époux la valeur de la fidélité et place l’enfant et sa fragilité comme supérieur à ses apôtres.

Préférer Jésus à tous ces liens affectifs, ce n’est pas les mépriser.

C’est peut-être tout simplement éviter qu’ils ne deviennent des prisons ne laissant pas d’ouverture à l’attention aux autres.

La famille n’est pas un ghetto mais plutôt une base pour que l’amour partagé se répande

au-delà du cercle familial.

Jésus invite aussi chacun à sa propre liberté :

« se renier soi-même, porter sa croix et le suivre »

Des paroles inaudibles aujourd’hui si on les comprend comme une négation de soi et de ses capacités.

Porter sa croix, c’est suivre l’itinéraire de Jésus qui s’est fait proche de tous,

qui a pris la place du serviteur, qui a fait de sa vie un don par amour pour le monde.

Il ne s’agit pas de renoncer à être un vivant mais de combattre

  • le goût du pouvoir,
  • le désir de se faire centre,
  • d’attirer les autres à soi en croyant se sauver soi-même.

Les deux petites paraboles qui suivent illustrent les choix à faire. Elles invitent d’abord à bien réfléchir avant de se lancer dans l’aventure.

On ne fonde pas sa vie sur des projets de puissances comme la construction d’une tour de guet ou de défense.

Ni avec la volonté de dominer les autres par la force des armes ou la puissance de l’argent.

Pour être disciple de Jésus, il s’agit tout simplement de mettre nos relations familiales, nos capacités, nos compétences, nos biens, notre argent au service de nos frères.

Vivre de la présence du ressuscité. 

Ecoutez le billet enregistré par Marie Panek
Un service mis à disposition par RCF Lorraine Meuse

 

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