Quatre femmes et cinq hommes bienheureux ont été canonisés le 15 mai à Rome par le pape François avec Charles de Foucauld.

En finale de l’encyclique « Fratelli Tutti », le pape écrit sur Charles de Foucauld :

« Il avait orienté le désir du don total de sa personne à Dieu vers l’identification avec les derniers, les abandonnés au fond du désert africain. Il voulait être le frère universel.

Que Dieu inspire ce rêve en chacun de nous » §287.

La dernière partie de la vie de C. de Foucauld trace un chemin non seulement pour les chrétiens personnellement mais pour toute l’Eglise. 

Comment se situer dans la société actuelle ?

Frère Charles bouleverse la manière traditionnelle de voir la mission. Son but n’est pas de planter la chrétienté, de recruter de nouveaux adeptes, d’augmenter les statistiques…

Il renonce à tout prosélytisme, aux œuvres habituelles.

Il cherche à se faire l’hôte des populations en étudiant leur culture et leur langue.

Il conçoit alors l’Eglise

non comme une société

mais simplement comme le sacrement de la présence du Dieu de Jésus-Christ,

une Eglise de l’amitié, de l’hospitalité 

« qui n’est pas là pour convertir mais pour se mettre au service de la liberté des gens. L’Eglise n’a d’autre richesse que celle d’un cœur qui écoute, qui offre à l’autre un espace où il découvre pour la première fois la révélation de lui comme personne aimée de façon unique par le Père. (Charles Wright) ».

C.de Foucauld concrétise la vision de la Jérusalem de l’apocalypse :

• l’Eglise offerte par Dieu,
• fondée sur la parole du Christ annoncée par les apôtres,
• aux portes ouvertes à toute l’humanité.
• Une Eglise dont le culte consiste à servir l’humanité,
• le corps du Christ souffrant, le vrai temple de Dieu.
• Soleil et lune ne sont plus nécessaires car c’est l’amour qui irradie et illumine.

C.de Foucauld trace un chemin à la portée de tous : tisser des liens d’amitié, être bons, bienveillants avec tous ceux et celles que la vie met sur notre chemin.

En définitive, nous serons jugés sur l’amour. 

« Il faut faire de notre religion un amour » écrit le frère Charles.

Une vie réussie,

• c’est d’avoir donné à manger à celui qui a faim,
• avoir visité le malade, le prisonnier,
• accueilli l’étranger…

aucune parole n’a plus d’impact sur la vie de C. Foucauld que celle-là :

«  tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens

c’est à moi que vous le faites. »

Ecoutez le billet enregistré par Marie Panek Un service mis à disposition par RCF Lorraine Meuse

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