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Années de l'Appel

HISTORIQUE

Recevoir Jésus chez nous (parution le 10/12/2023)

Le compte à rebours est lancé.
Depuis bien longtemps dans les magasins et dans les rues. Depuis dimanche
dans le calendrier liturgique. Le temps de l’avent, temps d’attente et de préparation (c’est le sens de la couleur violette) s’ouvre devant nous, avec ses belles
traditions, sa féérie. Sera-ce une simple parenthèse enchantée, ou un moment
privilégié pour accueillir le Sauveur du monde, lui faire une place dans nos
vies ? La balle est dans notre camp. Avec la prière ci-contre, le pape François
nous invite à prendre à bras le corps la préparation de Noël. A nous impliquer
pour faire de cet évènement une fête commune, pour tous.
Préparation extérieure : crèches dans nos maisons ou nos églises (n’hésitons
pas à les visiter), couronne de l’avent, sapin et décorations, spécialités pâtissières, chants traditionnels… Ne négligeons rien : ce peut être un écrin, un support pour notre préparation intérieure. Et un moyen de toucher hors du cercle
des cathos du dimanche. Mais cela ne suffit certainement pas.
Préparation intérieure : si le Verbe s’est fait chair, en Jésus-Christ, c’est pour
toucher nos vies en plein cœur. Le cardinal Aveline, revenant sur l’accueil du
pape à Marseille en septembre dernier, confiait : « Il y a une rencontre, qu’il a
fallu préparer, technique, logistiquement. Mais j’ai demandé aux Marseillais de
laisser le Seigneur leur habiller le cœur. » Oui, pendant ce temps de l’avent,
laissons Dieu nous habiller le cœur. Que la bonne nouvelle annoncée par les
anges ne nous laisse pas de marbre.
Préparation personnelle. Comme m’y invite le pape François, comment est-ce
que je me prépare concrètement à accueillir Jésus dans mon quotidien ? Par
quels petits gestes puis-je témoigner de la bonne nouvelle de sa venue ? Ayons
une attention particulière pour ceux qui autour de nous sont isolés ou n’ont pas
le cœur à la fête. Un coup de fil, une petite visite, un coup de main peuvent toucher profondément.
Préparation communautaire. C’est ensemble que nous avançons vers Noël.
Comme les santons de la crèche qui tous ensemble convergent vers l’enfant.
Petits et grands, riches et pauvres, hommes et femmes, croyants et curieux,
tous accourent pour consonner à la joie de Noël. Que cet avent soit pour notre
paroisse l’occasion de tisser et resserrer nos liens d’amitié et de fraternité, à
l’école de l’enfant de Nazareth, Dieu fait homme, prince de la paix !

L’Equipe d’Animation Pastorale (parution le 02/04/2023)

Tous les diocèses ne le font pas mais depuis son arrivée à Verdun, notre évêque, le père GUSCHING a à cœur de mettre dans chaque paroisse une équipe d’Animation Pastorale. Entre trois et dix personnes selon les paroisses. Chaque équipe est nommée pour une durée de trois ans. Le 5 mars, notre évêque est venu installer une nouvelle équipe : deux personnes qui l’étaient déjà : Françoise MAURER (Ville) et Chantal JEANNESSON (Neuvilly) et une nouvelle : Françoise GUILLAUME (Very).

Rappelons ce qu’est une Equipe d’Animation Pastorale.
Elle est qualifiée de Pastorale. Le mot évoque le pasteur, le berger au sens du Bon Pasteur dont parle Jésus dans les Evangiles. Il s’agit de celui qui a soin. Le mot est d’habitude attribué aux évêques et aux prêtres : le soin des gens, des communautés paroissiales… Mais rien n’oblige les prêtres à exercer cette responsabilité seuls. Bien au contraire. Aujourd’hui, compte tenu des circonstances mais aussi compte tenu de la dignité que tout chrétien a reçu de par son baptême, les prêtres sont appelés à s’associer des fidèles qui partagent avec eux l’exercice de cette responsabilité pastorale. Avec le prêtre-curé, l’EAP porte le souci de la vie de la paroisse et de tous.
C’est une équipe d’animation. Animer, c’est donner de la vie ! Mais dans une paroisse, la vie, l’impulsion, le mouvement, ce sont ceux qu’a donnés Jésus. Et cette vie, ce mouvement se déploient dans trois directions : annoncer la Parole, prier le Père, se faire proche de tous en particulier de ceux qui souffrent… Voilà le cœur de la vie de Jésus. Voilà ce dont l’Equipe d’Animation Pastorale doit se faire l’écho et avoir le souci et veiller. Un curé de paroisse doit veiller à ce que ces trois dimensions soient le mieux honorées possible. Dans une EAP, chaque membre est plus chargé d’un aspect. C’est ainsi que Françoise MAURER est plus chargé de veiller à l’attention aux autres en particulier aux personnes âgées ou malades. Françoise GUILLAUME à la qualité de la prière et notamment de la prière collective (célébrations et messes) et Chantal JEANNESSON à ce que la Parole de Dieu soit le plus largement annoncée, réfléchie (catéchèse, groupe bibliques…)
C’est une équipe et une équipe avec le curé de la paroisse.. La photo qui est en page deux est bien significative. C’est ensemble, au nom de son attachement à la Parole de Dieu que l’équipe porte le souci de la vie paroissiale. Il est important que l’équipe se retrouve régulièrement (la nôtre environ toutes les 4 ou 5 semaines) pour échanger et prier, pour partager le souci (les soucis) de la vie paroissiale mais aussi ce qui est réjouissant… les signes de l’Esprit-Saint.

Merci à l’esprit d’initiative. Présentation de l’EAP. (parution du 27/01/2023)

Comme vous pourrez le lire en page deux, beaucoup ont apprécié les messes de NOËL. J’ai bien apprécié aussi. Elles ont été de bons moments.

Je voudrais souligner aussi l’esprit d’initiative qui a participé à ces célébrations. Dans chaque lieu où il y a eu célébration de NOËL, des crèches ont  été réalisées avec beaucoup de soin. En aucun endroit, je n’ai eu besoin d’aller chercher des personnes pour faire ce travail. Ce fut spontané, parfois avec les équipes des années passées, parfois en s’adjoignant de nouvelles personnes. Ici ou là,  le décor général de l’église était bien approprié  et bien dans le ton de NOËL. J’ai apprécié aussi  les initiatives prises à propos des chants et notamment de prendre soin d’organiser des répétitions. A Varennes, était bien venue l’idée des catéchistes d’organiser plusieurs répétitions de chants avec un bon groupe d’enfants des équipes de caté et la chorale paroissiale habituelle. La chorale a pris un bon coup de jeune dans la messe de la nuit de NOËL. J’apprécie aussi que les prières universelles soient préparées et dans la spontanéité.

 

Je tenais à souligner cet esprit d’initiative…qui n’attend pas que monsieur le curé demande, sollicite… On prend la vie de la paroisse et surtout en l’occurrence la responsabilité des célébrations  à son compte. Je tenais à souligner cela car ça va tout à fait dans le sens d’une Eglise où des chrétiens s’investissent au nom de leur baptême et pas seulement au nom d’une ordination. Certes les prêtres ou les diacres sont importants pour que vive l’Église mais ils sont peu nombreux. Il faut l’investissement de chrétiens qui veulent tout simplement que ça vive et que ce soit beau !

 

Le cinq mars notre évêque viendra présenter l’Equipe d’Animation Pastorale de notre paroisse : deux personnes qui ont déjà fait un mandat de trois ans : Françoise MAURER et Chantal JEANNESSON et Françoise GUILLAUME qui a accepté d’intégrer l’équipe. Leur rôle est justement, au nom de leur baptême, de veiller à ce que dans notre paroisse le plus d’initiatives possibles soient prises pour que le message chrétien soit connu des enfants, des jeunes, des adultes, pour que personne ne soit oubliée notamment les personnes âgées ou malades pour que les célébrations soient priantes et belles.

Pour remplir ses missions, cette équipe de trois personnes (l’EAP) se réunit régulièrement avec moi. Pour réfléchir plus largement à la vie de la paroisse et surtout au temps du carême et de Pâques, se retrouve un groupe plus élargi appelé Conseil Pastoral (voir ci contre) Lui aussi est précieux. Vive l’esprit d’initiative.

 

NOËL (parution du 24/12/2022)

Peu de mots s’associent autant à NOËL que le mot « paix ». Il est dans les textes des prophètes qui ont annoncé la venue d’un messie, d’un sauveur. De nos souvenirs des messes de NOËL, nous avons certainement en tête des expressions comme « La paix sera sans fin et pour toujours », « Gloire à Dieu et paix aux hommes », « Ils sont beaux les pas du messager qui annonce la paix » et de l’enfant Jésus ont dit qu’il est  » Prince de la paix « .

Cette année, à NOËL, la guerre sera à nos portes et ne connaîtra sans doute pas de trêve. D’où mes quelques réflexions :

*En premier lieu, soyons solidaires par la pensée, par la prière, surtout ce soir de NOËL, avec les victimes de ce conflit : les soldats, bien sûr, mais aussi les victimes civiles, surtout les femmes, les enfants, les vieillards… Celles et ceux qui sont sous les bombes, celles et ceux qui ont fuient et sont allés se réfugier, y compris chez nous, en France.  Si on peut faire plus que penser et prier, faisons-le généreusement.

*Ce conflit m’interroge sur la christianisation des cœurs. De part et d’autres, ce sont des chrétiens – souvent orthodoxes, mais chrétiens donc aussi – qui se réclament du même Evangile et de celui dont on fête la naissance à NOËL. Poutine s’en réclame et on ne manque pas une occasion de nous le montrer en train de faire le signe de la croix. Ce n’est pas la première fois que des conflits très durs opposent des nations à population majoritairement chrétienne : allemands/français, hutus/tutsis… Les principes chrétiens (le respect de la vie, la fraternité universelle …) volent vite en éclat. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me fait réfléchir à propos de l’impact en profondeur de la foi. (?)

*Sans doute parce qu’il est tout près de chez nous, ce conflit   ramène à une rude réalité. Bien sûr, il y a longtemps que je ne crois plus que « tout le monde est beau et tout le monde est gentil... » Mais, quand même, je n’imaginais pas qu’il pouvait y avoir des humains avec si peu de cœur. Certes, il y a eu Hitler mais je pensais (on pensait) que c’était une anomalie de la race humaine. Poutine et ceux qui l’entourent sont, nous dit-on, d’une idéologie qui n’a pas de respect pour la vie, celle de leurs ennemis mais aussi celle de leurs soldats. J’ai du mal de me dire frère de ces gens-là, eux et moi « créés à l’image de Dieu ».

NOËL : Jésus vient en frère de tous… J’ai encore besoin de m’y faire … à cette bonne nouvelle ! Bon NOËL à toutes et tous.

 

PS : La communauté de communes Argonne-Meuse et l’office de tourisme du Pays d’Argonne organisent une route des crèches. Au moment où nous imprimons quelques crèches sont déjà réalisées. Plusieurs sont en photos dans ces pages.

 

La Toussaint (parution du 6/11/2022)

Cette édition de la Sève vous parvient à quelques jours de la TOUSSAINT …et du 2 novembre, jour des morts. Le 2 novembre, notre paroisse honore et prie en particulier pour toutes les personnes dont nous avons célébrées les obsèques entre le 2/11/21 et le 1/11/22. (Voir horaires et lieux des messes du 2 novembre en dessous du tableau des messes à la page 4). A propos de ce jour des morts, permettez-moi deux réflexions.

 

           La première est l’extrait  d’un article paru dans le bulletin « Jour du Seigneur » et signé du frère Yves COMBEAU

Il commence par évoquer le temps où les messieurs portaient des chapeaux et, au passage d’un convoi funéraire, soulevaient leur chapeau… Yves COMBEAU continue : « C’est là un usage chrétien. Mort, le corps a droit au même respect que le corps vivant, parce que la frontière entre la vie et la mort n’est pas étanche. Le corps mort est bien mort, mais il a été appelé un corps vivant et, mieux, il est appelé à la résurrection. Nous ne saluons pas ce qui n’est plus, mais ce qui nous précède vers une autre vie.

La commémoration des fidèles défunts, le 2 novembre, signifie précisément cela. C’est le jour où nous rappelons le souvenir de tous ceux qui nous précèdent auprès du Seigneur. Leur corps nous a été ôté, nous ne bénéficions plus de leur présence, mais nous croyons, ou essayons de croire, qu’ils nous précèdent auprès de Dieu. Mes grands-parents, mes parents, un conjoint, peut-être un enfant, une sœur, un  frère, un ami ne sont plus mais en Dieu, ils vivent.

Nous ne sommes pas obligés d’aller au cimetière le jour des morts et souvent nous ne le pouvons guère. Mais si nous y allons, il est difficile de ne pas être touchés par les bouquets de fleurs qui sont déposés sur les tombes. Ces fleurs sont fragiles, éphémères, mais vivantes, et que cela nous soit évident ou pas, elles sont offertes à quelqu’un, à quelqu’un qui n’est pas néant. A un vivant ». (…)

 

Ma deuxième réflexion est plus personnelle et part d’Halloween. Je vois, ici ou là des mannequins quelque peu terrifiants ou, ailleurs, de petits groupes d’enfants qui rivalisent d’imagination pour se déguiser en personnages peu sympathiques. Rassurez-vous, je prends tout cela avec humour et comme disent les enfants « C’est pas pour de vrai, c’est pour rire ». Donc, qu’Halloween nous amuse !

Mais…si on  élève la réflexion :  Halloween, c’est une tradition religieuse païenne et le message est païen. L’Eglise, c’est le message chrétien. Selon la pensée chrétienne, les morts, nos morts, sont vivants. Mais, pas avec des visages aux grandes dents et le corps habillé de capes noires mais beaux et souriants, « vêtus de blanc », la couleur de la joie comme dit la bible. J’aime mieux imaginer les morts, ma mère et mon père, mes grands-parents et mon frère et ma sœur et tant d’autres, proches ou amis… tant de  paroissiens… beaux et joyeux dans l’au-delà. C’est plus apaisant.

 

Deux sujets d’actualités : la consommation d’énergie et le manque de main d’oeuvre (parution le 18/09/22)

La guerre en Ukraine semble s’installer dans la durée et remet en cause bien des choses. C’est gravissime mais mes  commentaires n’y changeraient sans doute pas grand chose. je retiens deux autres sujets qui occupent le devant de l’actualité.

Premier sujet : réduire notre consommation énergétique. Nous sommes tous concernés individuellement et dans chacun de nos foyers mais aussi collectivement. Madame le premier ministre a demandé aux responsables d’entreprises d’étudier et donc de mettre en œuvre de réelles réductions de consommation d’énergie. Nos paroisses ne sont pas à proprement parlé des entreprises. Cependant, nous devons avoir le souci d’économiser les sources d’énergie pour le bien des finances communales ou paroissiales d’une part et, d’autre part, pour le bien de notre « maison commune », notre planète. L’abbé Bertrand MONNIER, curé de la paroisse de Verdun vient, d’écrire dans son bulletin paroissial : « Suite aux nouveaux tarifs des fluides (eau gaz, électricité, fuel.) il semble clair que notre paroisse (de Verdun) ne pourra pas payer les factures en ce qui concerne le chauffage (…). Nous pensons donc qu’à partir de cette année, nous ne chaufferons plus nos églises ». Il ajoute : « Cette orientation n’est pas uniquement d’ordre économique : elle est aussi  écologique, citoyenne et solidaire.  Pour notre paroisse Saint-Baldéric, on va peut-être éviter une solution aussi radicale. Grâce à la prise en charge du chauffage par beaucoup de nos communes (voir ci-contre), nos finances paroissiales n’ont pas à supporter cette dépense. Je souhaite donc que la plupart de nos églises continuent d’être chauffées l’hiver. Nos cérémonies chrétiennes ont besoin d’être des moments chaleureux et un peu de chauffage y contribue ! Mais cela n’empêche pas des efforts pour économiser l’énergie que ce soit dans les églises ou les salles paroissiales. Veillons-y !

Deuxième sujet : beaucoup de secteurs d’activité manquent de main d’œuvre et pourtant il y a du chômage !  A ce propos, volontiers, on dit : le travail n’est pas assez valorisé. Je m’arrête sur ce mot « valorisé ». Nous pensons  « valorisé » par le salaire. Et c’est bien sûr très important ! Mais, je pense qu’on valorise aussi son travail par le sens qu’on lui donne et que ceux qui en bénéficient lui donnent. Et c’est valable pour tout métier. L’éboueur m’est utile en venant régulièrement me débarrasser de mes poubelles. Il est bon qu’il ait conscience de ce service qu’il rend et que la population ait conscience de ce service qui lui est rendu. Le métier demande aussi le plus souvent une part d’abnégation, de sacrifice, même si on n’aime pas ce mot. Tout métier a ses contraintes. Si les contraintes sont vues comme nécessaires au service, je pense qu’elles sont plus facilement acceptables. Enfin, ce n’est pas à sens unique : j’apporte des services par mon métier. D’autres m’apportent des services par leur métier. Il est bon que tout métier soit considéré par les uns et les autres comme une source de revenu et comme un service.

 

Les lieux des messes du dimanche (parution le 30/07)

Les lieux de messe du dimanche sont le plus souvent Clermont et Varennes. De ce fait, il n’y a plus de messe les dimanches ordinaires sur Dombasle/Blercourt ou Montfaucon. Il ne vous a pas échappé non plus, que l’une ou l’autre fête patronale ne soit plus honorée.

Quelles en sont les raisons ? Contrairement à ce que l’on pense habituellement, il ne s’agit pas forcément d’un manque de prêtre car si j’en fais la demande à temps, il est possible assez souvent d’avoir un prêtre de Verdun pour venir célébrer une troisième messe le dimanche dans notre paroisse Saint-Baldéric d’Argonne.

Lors d’une dernière réunion de l’Equipe d’Animation Pastorale de la paroisse, nous avons réfléchi à cette question. Quelques faits nous amènent à être réservés quant à faire appel à un prêtre extérieur :

Þ Le peu de personnes présentes à la messe de fête patronale dans l’un ou l’autre village ces dernières années. (Quand je dis peu, c’est de l’ordre de trois ou quatre personnes du village même !) Donc pourquoi persister à mettre une messe de fête patronale dans ces villages-là ?

Þ Le dimanche 29 mai, il y avait première communion à Dombasle. Je m’étais dit : « Ce sera peut-être l’occasion  de retrouver quelques personnes des villages proches, heureux d’avoir une messe dans leur secteur ! » Or mis à part les personnes des familles des communiants et la chorale, il n’y avait pour ainsi dire personne d’autres.  Donc pourquoi re-proposer une messe, le dimanche, une fois par mois du coté de Dombasle, Montzéville, Nixéville etc …

 

Que l’on se comprenne bien :

  1. Personne n’est contraint de venir à la messe. Bien sûr !
  2. Je suis pour que l’église de chaque village, même le moins peuplé, vive. Mais si l’on veut que l’église vive, le prêtre ne peut pas la faire vivre à lui tout seul ni même avec une chorale de 4 ou 5 personnes.

 

Quelles solutions envisager :

Þ Ou en rester là  c’est-à-dire habituellement deux messes les dimanches ordinaires,  à Varennes et Clermont (de temps en temps à Rarécourt) . Et maintenir les fêtes patronales là où elles restent un événement pour le village et où la messe ce jour-là est fréquentée par plusieurs familles du village-même.

Þ Ou quelques personnes d’un village ou groupe de villages se concertent pour demander une messe un dimanche ordinaire ou pour la fête patronale, et, bien sûr, s’engagent moralement à y être présentes. Si cette demande me parvient deux mois avant, elle pourrait être prise en compte et honorée.

 

Quelques exemples d’initiatives :

L’an passé, le maire d’un village téléphone pour demander que « la fête patronale (saint Martin) ait à nouveau lieu . L’église n’est plus utilisable mais on pourra faire dans la salle des fêtes ». La demande fut prise en compte et ce dimanche matin il y avait une quarantaine de personnes dont plus de la moitié de personnes du village ou liées à des familles du village. (Et après la messe, un petit verre d’amitié bien sympathique !)

Je pense à un village où depuis longtemps, on ne faisait plus la fête patronale. Là aussi, quelques initiatives locales ont suscité un réveil et depuis deux ans il y a une messe, un samedi soir, avec une vingtaine de personnes du village ou liées aux familles du village, et bien sûr  quelques personnes des environs.

 

Infos sur la Paroisse (parution le 26/06)

Elections : Nous venons de vivre des élections présidentielles. Les évêques de France « assurent le président réélu de leur profond respect  pour la fonction dont il est une nouvelle fois investi et de leur prière. Les catholiques prient régulièrement pour ceux qui reçoivent mission de servir le bien commun, la justice et la paix ». Nous élisons actuellement nos députés. (En principe cette Sève vous arrivera entre les deux tours). S’appuyant sur la doctrine sociale de l’Eglise Catholique, les évêques soulignent « l’urgence de renouveler le choix de vivre ensemble, dans le respect et la paix, et de rassembler, autour du bien commun, dans les domaines fondamentaux du service de tout être humain du commencement à la fin de la vie, de l’écologie, de la justice et de la paix ».

Confirmations, Professions de foi, premières communions. Six cérémonies, cette année ! Je suis reconnaissant, aux personnes qui ont participé à chacune de ces assemblées, de la qualité du suivi, de l’attention, du recueillement. C’était de beaux moments, à mon point de vue et, je l’espère aussi, du point de vue de ceux qui y ont participé, et surtout pour les jeunes et les enfants concernés. J’ai particulièrement apprécié cette année la qualité des intentions de prières universelles exprimées par des membres des familles : pour les jeunes, pour leurs éducateurs, pour notre Eglise et pour notre monde. Elles n’étaient pas banales !

Gauthier LUQUIN sera ordonné prêtre pour le service du diocèse de VERDUN le dimanche 19 juin, à 15 h en la cathédrale de Verdun. Gauthier est né en 1993 à Bar-le-Duc. Après son baccalauréat obtenu en 2012, il a fait une année de préformation. En 2014, il est entré au grand séminaire de Lorraine à Metz. Dans ce lieu, il a effectué son cycle de philosophie (deux ans) puis de théologie. Ceux-ci ont été entrecoupés par une licence d’histoire à la faculté de Nancy. Depuis le mois de septembre 2021, Gauthier est en stage sur les paroisses de Vaucouleurs où il a été ordonné diacre le 17 octobre dernier. La cérémonie d’ordination, ce 19 juin,  est bien sûre ouverte à tous !

L’Avenir : Horizon 2024. Notre diocèse réfléchit depuis plusieurs mois à son avenir. Quelle visage auront notre diocèse et nos paroisses en 2024 ? Comme ailleurs, des personnes de notre paroisse se sont réunies en plusieurs équipes et ont émis des propositions transmises à notre évêque… Ces propositions seront bientôt consultables sur le site internet de notre paroisse (voir les coordonnées en bas de page 4). Comme je l’avais écrit dans le numéro 263 de la sève, page 1, colonne 2 : en 2024, si Dieu me prête vie, j’irai sur mes 75 ans.  C’est l’âge (selon le droit de l’Eglise) où un prêtre arrête d’exercer une responsabilité de curé (C’est-à-dire  pour moi, responsable de la paroisse Saint-Baldéric d’Argonne). Pour ma part, je souhaite arrêter cette fonction de curé durant l’été 2024. Qu’est-ce que j’espère ensuite ? D’abord, avoir moins de charges mais encore un peu de santé, et pouvoir rendre quelques services à l’une et l’autre paroisse qui, par la voix de leur curé, me le demanderaient. Coté lieu d’habitation, je quitterai le presbytère de Dombasle pour laisser la possibilité qu’y vienne habiter un nouveau curé (Vu les effectifs du clergé meusien, ce n’est pas gagné d’avance…Mais espérons, prions !) Pour ma part, j’irai loger à Auzéville où, si tout va bien, je ferai prochainement l’acquisition d’une maison

La foi malgré tout (parution du 15 mai)

La guerre s’est approchée de nos frontières  comme les pandémies dont nous nous étions crus durablement protégés…La guerre avait disparu de notre continent. Elle était loin, très loin de nous…Elle est aujourd’hui à nos portes.

L’esprit du mal ou le diviseur, l’esprit de puissance et de domination, est donc toujours à l’œuvre… Dans son troisième essai de tentation, le diable dit à Jésus : si tu m’adores, je te donnerai tous les royaumes de la terre… (Evangile du dimanche 6 mars)

Que ce Carême 2022 soit pour nous rappeler que la paix s’entretient. A notre niveau, nous pouvons peu, sinon prier pour ceux qui subissent les traumatismes de la guerre et demander à Dieu qu’il inspire des architectes et des artisans de paix… Face à la guerre, nous pouvons peu, sinon nous associer aux mouvements d’aide aux réfugiés et aux populations civiles.

Quelques semaines avant que n’éclate cette tragédie, en Europe, avec le Conseil Pastoral de notre paroisse nous avions retenu pour thème du Carême 2022 : « La FOI MALGRE TOUT »… MALGRE TOUT, malgré les dérèglements de notre climat, malgré les égoïsmes, malgré la déchristianisation…, et désormais, malgré la guerre à nos portes et le risque d’une guerre nucléaire ! La FOI ! pas au sens de vérités à croire mais au sens de confiance en Dieu et en l’avenir. C’est toute la Bible : au milieu des pires chaos – la déportation à Babylonne, la destruction du temple et de la ville – des prophètes se sont levés pour dire leur confiance en des jours de paix.  Et après la mort, Jésus levé de son tombeau dit à ses disciples : « La paix soit avec vous ».

¨ La célébration pénitentielle, nous mettra sur le chemin de croyants de l’Evangile et de la Bible et de la première d’entre eux, Marie. Aux milieux des maux de leur peuple, -dans leurs épreuves personnelles, l’imprévu, la maladie, le péché, le deuil… -ils et elles ont cru !

¨ Le jeudi saint, le Seigneur Jésus nous redira sa présence : de messe en messe, il est au milieu de nous « Je suis là… Confiance ! »

¨ Des Rameaux au Vendredi saint, les récits de la passion de Jésus nous exposerons, en creux (malgré les apparences), que la haine, le mensonge, la trahison, la violence, les armes des soldats… n’ont pas le dernier mot.

¨ Durant le Carême, les enfants, sont invités à écrire sur des fleurs en papier, des exemples pris autour d’eux qui vont à l’encontre de ce qui fait mal, détruit, tue… Ce qu’ils font eux aussi pour faire fleurir la paix, l’amitié, la joie…

¨ Et dans la marche de Pâques, aussi sur des fleurs, nous exprimerons ce qui peut nous aider à être plus forts, à faire que le danger recule, à avoir moins peur, plus d’assurance, plus de confiance.

Chrétiens, malgré tout, nous devons faire fleurir de belles fleurs sur la terre.  Tenons ferme la foi, la confiance ! Vive PÂQUES !

 

Interview sur notre paroisse Sainte Baldéric

Bonjour et d’abord « mes meilleurs vœux » à toutes celles et tous ceux que je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer depuis le début de cette année 2022. Dans ce qui suit, les lecteurs de notre quotidien régional reconnaîtront le plan d’une interview à laquelle se sont livrés plusieurs maires. Je reprends ce plan et l’applique à notre paroisse Saint-Baldéric-d’Argonne. 

Quels sont les faits marquants de 2021 dans la paroisse ?

J’en vois deux. En premier, le fait que la paroisse soit arrivée à vivre durant ces deux années de crise  COVID 19. Majoritairement, nous ne nous sommes pas trop enfermés et surtout habitués à l’isolement. Autant que nous y avons été autorisés et tant qu’on a pu, les offices religieux ont eu lieu ainsi que les rencontres de catéchisme, du Rosaire, de lecture de la Bible, de chorale… Les célébrations d’obsèques sont, le plus vite possible, revenues « à la normale »… Surtout, tels les bourgeons prêts à éclore aux premiers rayons de soleil, je sens une réelle aspiration à (un jour ?) se rencontrer plus… même si, aujourd’hui, c’est prudence !

En second, je citerai la messe des 50 années de sacerdoce de  l’abbé Jean Marie AUBRY. Il en a été très reconnaissant à tous. Il m’en reparle souvent. Depuis, il va bien même si, une semaine avant Noël, il a du être hospitalisé. Un dérèglement apparemment sans suite. Il a repris son rythme de vie et s’assume en grande partie lui-même. En principe, il ne répond pas au téléphone car « le temps que j’arrive, ça raccroche ». Un genou l’empêche de se déplacer rapidement…

Quels projets pour 2022 ?

L’un est dicté par le diocèse : notre évêque souhaite qu’on lui dise « Quelle Eglise nous voulons être ensemble à l’horizon 2024 ? ». Il demande que des personnes se réunissent en petits groupes et fassent des propositions concrètes… Une quinzaine de fiches existent pour aider à la réflexion. C’est ouvert à tous.

Le second projet est de pouvoir célébrer la Veillée Pascale. En 2020 et 2021, nous n’avons pas pu ! Cette année, il se pourrait même qu’un adulte soit baptisé pendant la Veillée…, si elle a lieu.

Enfin, il nous faudra reparler des fêtes patronales car, ici ou là, c’est devenu un non-événement, tant du point de vue religieux que civil. Déjà, dans telle ou telle localité, ce jour-là, il ne se fait plus rien de religieux (ni de civil). Alors, il faudra peut-être augmenter le nombre de villages où l’on ne marquerait plus la fête patronale…

Si vous aviez un vœu à émettre quel serait-il ?

J’en aurais deux : D’abord, que, bien sûr, on aperçoive un peu plus clairement et durablement la fin de cette crise COVID.

Le second vœu est dans l’actualité politique de l’année : année de campagne et d’élection présidentielle. Pour l’élection, je n’ai pas de vœu à émettre. Ce serait une ingérence déplacée ! Par contre, durant la campagne, j’aimerais que les candidats abordent très souvent la question des services publics… car, m’est avis que ça se dégrade sensiblement. En en parlant, ils montreraient que ça les préoccupe grandement et l’élu s’en souviendrait… peut-être ?

 

Grandes et petites étoiles de Noël (parution du 24/12)

J’ai apprécié : ce midi 2 décembre, au journal de 13 h sur TF1. Reportage sur la préparation de NOËL dans une école maternelle, privée, catholique. La maîtresse a mis un sapin et les enfants préparent des boules, apprennent à les accrocher, confectionnent des guirlandes et les suspendent au sapin. La maitresse fait faire de petits cadres que les enfants mettront sous le sapin  pour offrir à papa, maman… à NOËL… ! Puis les  enfants dépose les sujets de la crèche dans une petite maisonnette. « Je mets aussi Jésus » dit une gamine ». Fin du reportage. Le cameramen aurait pu couper cinq secondes avant. Mais non ! Jésus n’a pas été passé sous silence… ou oublié.

Cette année dans les deux messes du premier dimanche de l’AVENT on a donné des étoiles, notamment aux enfants des groupes de catéchisme, sur lesquelles, on demande d’écrire « quelque chose de beau que tu as vu, ou

nommer une personne qui t’as fait plaisir, ou raconter un bel exemple d’amitié, de partage…Tu peux aussi écrire une belle prière… »  Eh bien moi, je ferai une étoile avec ce beau moment de télé. J’y écrirai aussi un petit mot à Jésus « Tu te rends compte, Jésus, même en 2021,  une gamine dit dans la télé que tu es dans la crèche à NOËL ! »

Je ferai aussi une autre étoile et je nommerai Fabrice. C’est un SDF de  Lyon qui a sauvé son voisin de l’incendie de sa maison. Le poêle à mazout s’était renversé et tout flambait. José, l’occupant de 71 ans était  à terre. « Je suis rentré, dit le SDF, je l’ai tiré par les pieds, je l’ai amené dehors et j’ai appelé les secours qui l’ont conduit à l’hôpital » Interrogé, Fabrice, le SDF a eu notamment deux paroles que je mettrai sur l’étoile : « Je plains le monsieur que j’ai tiré des flammes. Il a tout perdu ! Moi, c’est pas pareil, je n’ai rien. Donc je ne peux rien perdre ». Et puis, quand le monsieur sortira de l’hôpital : « S’il veut bien m’offrir un café… ».

Je nous invite tous à repérer pleins de belles choses, à en faire des étoiles qui scintillent en nous en ces jours de fête. Pourquoi pas,  aussi, comme les enfants des groupes de caté en faire des petites étoiles qui scintilleront au dessus de la crèche, au dessus de la grande étoile qu’est Jésus.

Un choc, un séisme, un tsunami, une bombe…(parution du 7/11)

Les mots manquent pour qualifier l’effet que produit sur nous personnellement, sur notre Eglise, sur la société… et jusque sur  le pape lui-même, le rapport remis par la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise catholique. Durant les années 1950 à 2020, la commission a estimé entre 2900 et 3200 le nombre de prêtres abuseurs (1) et 330 000 victimes dont 216 000 agressées par des prêtres ou religieux.

Les auteurs du rapports  sur ces abus sexuels emploient souvent le mot systémique pour dire qu’il ne s’agit pas d’un mal marginal. « Le déni (…), la culture du secret et du silence, la peur du scandale(…), tous ces traits caractéristiques d’une certaine culture au sein de l’Eglise Catholique ont retardé la prise de conscience de la gravité du mal et l’édiction de mesures appropriées pour prévenir ces crimes, punir leurs auteurs et réparer le mal fait ».

J’aime bien l’expression « prévenir ces crimes » car  c’est là que notre responsabilité à chacun peut entrer en jeu et qui que l’on soit. Certes, il ne s’agit pas de voir le mal partout, mais si on est témoin d’un comportement inhabituel entre un enfant et un adulte (prêtre ou non), il est de notre responsabilité d’en parler à d’autres  pour affiner son diagnostic… et, si besoin, alerter… et dénoncer …

La commission a fait le constat des dégâts… énormes ! Il faut réparer (comment ? J’avoue que je ne vois pas bien). Mais, surtout comme on l’a dit de la Grande Guerre : « plus jamais cela ! ». Aussi sans tomber dans l’obsession, soyons vigilants car des personnes aux tendances pédophiles, il y en aura toujours. Même s’il est peu d’hommes qui demandent à être prêtres, le discernement au sujet des candidats doit se faire avec une extrême vigilance. Dans une cérémonie d’ordination, l’évêque dit « ceux qui connaissent le candidat au sacerdoce ont été invités à donner leur avis…». S’il le faut, n’hésitons donc pas à donner notre avis. Surtout, permettons aux enfants victimes de parler et d’être écoutés. Qu’ils soient éduqués à la vigilance.

Maintenant, notre Eglise va-t-elle encore être crédible ? Sans doute et sûrement pas aux yeux de tout le monde…, pour bien d’autres raisons et notamment pour celle-ci. Personnellement, je pense que, malgré tout, l’Eglise peut continuer à porter du fruit et de bons fruits.

¨ D’abord auprès de ceux et celles qui font la part des choses… dans le cercle des croyants les plus convaincus. Ceux-là, parmi lesquels d’ailleurs des victimes d’actes pédophiles, se disent : « ce n’est pas aux membres du clergé que je crois, que je fais confiance, mais au Christ. C’est lui le trésor que cite  l’apôtre Paul quand il dit : « Nous portons un trésor dans des vases d’argile ». Les vases sont fragiles et cassent volontiers !

¨ Ceux qui sont plus éloignés de la foi ou seulement sympathisants, sont sans doute enclin à tourner le dos à l’Eglise, et par exemple à ne plus inscrire leurs enfants au catéchisme… Mais, sans doute l’Eglise fera-t-elle encore plus fuir si elle n’adopte pas une vraie humilité ou pire, si elle cherche à se justifier.

Alors, par rapport au passé, je dis réparation (même s’il est difficile  d’être à la hauteur), humilité, compassion et prière pour les victimes (prière pour les coupables aussi). Et pour l’avenir, je dis vigilance !

(1) Parmi ces prêtres abuseurs moitié sont aujourd’hui décédés

 

Optimistes… confiants… pleins d’espérance…(parution du 26 septembre 2021)

« Reprise » C’est le mot que les observateurs de l’activité mondiale emploie volontiers ces temps-ci pour parler de l’économie. Souvent les cahiers de commandes des entreprises sont pleins et des usines n’arrivent pas à suivre la demande. Beaucoup, notamment de petites entreprises, cherchent à embaucher. Alors, c’est plutôt bon signe.

« Reprise ou retour à la vie normale » commencent à annoncer des voix de la communauté scientifique. La pandémie en serait à sa fin ! Pas encore totalement, disent certains, …peut-être seulement courant 2022… Déjà chez nous, en bien des domaines, les mesures sanitaires sont allégées, notamment en ce qui concerne nos activités d’Eglise. Certes, il convient toujours de porter un masque quand nous sommes en assemblée. Mais globalement je crois que ça s’améliore.

« Reprise ou retour du beau temps ». Ce matin 3 septembre, au moment où j’écris ces lignes le ciel est tout bleu ! Qu’il en soit encore ainsi au moment où vous lierez ces lignes. En juillet et août, dans notre région, le beau temps a souvent fait défaut : il y a eu des inondations, y compris dans plusieurs maisons, des récoltes ont souffert dans les champs, dans les jardins. Mais, reconnaissons aussi que nous n’avons pas eu à supporter de canicule, ni de sécheresse, ni d’incendies ravageurs… et  que la nature, prairies et forêts, est verte (hormis les hectares de  sapins définitivement morts et souvent déjà abattus!)

Ceux et celles qui entendent souvent des lectures de la Bible ou la lisent eux-mêmes savent combien la Bible est un livre d’espérance. Toujours le peuple hébreu est invité à voir devant, à relever la tête… Qui que nous soyons, même peut-être au soir de notre vie, ne manquons pas d’espérance. Au bout du bout, Jésus nous entraine vers sa résurrection, vers la lumière.

Si la Bible ne nous convainc pas, je crois que l’on a toujours moins tendance à se plaindre qu’en on regarde vers là où la vie  va moins bien : ceux qui ont moins que nous en santé, en revenu, en conditions de vie… Les jeux para-olympiques viennent de mettre à l’honneur des handicapés. Que de belles leçons de vie ! Quand on est un peu près en bonne santé, devant un handicapé ou un grand malade, on n’a plus envie de se plaindre. Et puis, je pense à des pays qui sont loin d’avoir nos conditions de vie  : le peuple haïtien qui subit tant de malheurs (séismes, ouragans… crise politique…), je pense à l’Afghanistan, aux femmes afghanes privées de liberté, aux enfants afghans, pas sûrs de pouvoir aller à l’école… je pense aux pays d’Afrique ou d’ailleurs qui sont loin d’avoir encore atteints nos taux de vaccination faute de vaccins disponibles autant que chez nous !

Soyons…optimistes… confiants… pleins d’espérance…le mot que vous voulez mais de ce coté là !

 

Bon été (parution du 27 mai 2021)

Il y a un an, mon édito commençait par « Le déconfinement se poursuit… » avec toute l’espérance que l’épidémie soit passée. Mais il y eut une nouvelle vague… et un nouveau confinement et nous en sommes donc au même point un an après. Les principales mesures de confinement sont levées, fin du  couvre-feu, la fin d’une jauge à l’intérieur des églises, fin des mesures de distanciation. Désormais, toutes les places assises peuvent être occupées dans les églises. Demeurent la nécessité de se purifier les mains, à l’entrée et à la sortie, et le port du masque pendant les offices. Les réunions de catéchèse ou pour toutes autres raisons sont autorisées, sans jauge mais avec le port du masque… Alors, maintenant, croisons les doigts et espérons que ce déconfinement soit durable et que l’on n’ait pas de retour d’épidémie d’ici quelques semaines ou mois…

Grâce à l’allégement progressif des mesures sanitaires, beaucoup des familles concernées ont souhaité la Profession de Foi ou la première communion de leurs enfants. Cinq cérémonies ont eu lieu. Une est encore programmée pour le 5 septembre à Varennes. Les baptêmes reprennent. La plupart des mariages prévus en 2020 ou 2021 sont reportés en 2022. Deux seulement auront lieu cette année dans notre paroisse Saint-Baldéric.

La paroisse a eu la joie de célébrer les 50 années de sacerdoce de l’abbé Jean Marie AUBRY. Jean Marie était en forme et il a été heureux de revoir des visages qu’il avait côtoyés, certain il y a fort longtemps alors qu’il était encore éleveur-agriculteur, d’autres comme aumônier du CMR et surtout de nombreux paroissiens de « Saint-Baldéric ».

Cette Sève va jusqu’à septembre. Ce sera la rentrée.

¨ Pour le diocèse , septembre commence par le pèlerinage à Notre-Dame de Benoîte-Vaux, pour les paroisses du Nord-meusien (dont la nôtre), le vendredi 10 et pour toutes le dimanche 12, fête diocésaine.

¨ Pour la paroisse, septembre/octobre, c’est la période des fêtes patronales. Difficile de les honorer toutes ! Sachez qu’avec l’Equipe d’Animation Pastorale, je fais tout pour que ce soit au mieux… ou le moins mal !

¨ Septembre, c’est la rentrée des enfants à l’école ou au collège. C’est aussi la reprise du catéchisme. Parents et peut-être grands-parents, pensez-y dès maintenant. Si je puis me permettre un conseil : vis à vis de vos enfants, dépassez le « Si tu veux ». Soyons convaincus que c’est pour leur bien et donc convaincant à leur égard.

En attendant bon été…  et peut-être,  bonnes vacances !

 

On respire un peu (parution du 13 juin)

En tout cas, c’est mon impression.

A cause de la campagne de vaccination et/ou… (???), toutes les courbes de la crise sanitaires virent au vert. Et les mesures sanitaires s’assouplissent. On est heureux de pouvoir commencer à revoir les siens en EHPAD, de retourner chez des membres de la famille ou des amis, au moins en France, de rester chez des amis ou des parents en soirée… On est content de pouvoir aller à nouveau au cinéma ou dans un lieu de culture. Surtout, le personnel souffle un peu dans les hôpitaux et, j’imagine, bien des professionnels sont heureux de remettre en marche leur commerce. Au-delà de la question financière, je pense qu’on a ressenti ce manque qu’exprime la première page de la Bible : « L’homme n’est pas fait pour être seul ». D’une certaine manière, tant mieux si les mesures barrière créent en nous une soif nouvelle de convivialité.

Pour ce qui concerne la vie de l’Eglise et précisément de la paroisse, j’ai apprécié que le deuxième confinement soit beaucoup moins restrictif que le premier (de mars à mai 2020 : ces dimanches devant la télé et ces obsèques seulement au cimetière, à moins de 16 personnes… quelle horreur !). Merci aux autorités d’avoir allégé… A ma connaissance, ça n’a pas généré de contamination !

Grâce à ces évolutions (baisse des courbes et allégements des mesures), des cérémonies telles que baptêmes et communions peuvent avoir lieu. Grâce à la ténacité des catéchistes et avec la complicité des familles, les préparations aux sacrements ont pu et peuvent se faire. Tout n’a pas pu être comme d’habitude mais je crois que l’on a sauvé l’essentiel. Pour ma part, ma volonté est que surtout les enfants et les jeunes souffrent le moins possible de cette crise. Que dans 20 ans, ils ne disent pas « Je n’ai pas pu faire ma communion, parce qu’il y avait le COVID ! »

Pour les mariages, c’est plus compliqué. Je connais des couples qui en sont au 2ème ou 3ème report de cérémonie… En 2020, il y a eu deux mariages religieux. Cette année, quatre sont toujours bien programmés.

Il ne vous échappera pas à la lecture des articles qui suivent que cette Sève est très « prêtres ». D’abord parce que la page deux continue la série « SACREMENTS, leur histoire, leur évolution » et cette fois c’est sur le sacrement de l’ORDRE, celui qui « fait » les prêtres mais aussi les diacres et les évêques. Ensuite, cette année, notre diocèse a la chance d’ordonner un nouveau prêtre. Il aura aussi la chance d’ordonner un diacre au mois d’octobre… un diacre qui se destine aussi à être prêtre, sans doute en 2022. Et puis, (cerise sur le gâteau), bientôt, nous fêterons des noces d’or sacerdotale !

Faire avec …..(parution du 09/05/21)

En ces temps, il m’arrive de penser aux dix plaies d’Egypte : Les scolytes qui tuent les sapins et les chenilles processionnaires qui abîment les chênes…, la COVID 19 et ses multiples variantes,  ces gelées d’avril qui, au dire de notre ministre de l’agriculture, sont les plus graves de ce siècle… Nous n’en sommes pas à dix plaies… et j’espère que l’on n’y arrivera pas. Selon la Bible, les plaies d’Egypte, il y a 32 siècles, c’était pour provoquer les égyptiens à un changement de comportement… Faudrait-il que l’humanité d’aujourd’hui change ses comportements et se remette en cause ? (On peut méditer la question.) Selon un regard optimiste, on peut au moins se dire que les plaies d’hier n’ont tué ni l’Egypte, ni l’humanité. Alors ne désespérons pas ! Les plaies d’aujourd’hui n’annoncent pas la fin du monde !

Cependant, pour plusieurs des nôtres, cette pandémie est synonyme de fin de la vie. En ce moment, tous les jours, en France, c’est l’équivalent d’un avion qui s’écraserait (300 morts environ !). Trop vite on s’y habitue en oubliant qu’il y a la souffrance des malades, le deuil et les larmes des familles…, des amis…

A force de devoir remettre, toujours à plus tard, la sortie de crise, la situation devient lassante. Elle fatigue certainement en premier lieu le personnel soignant. Et bien d’autres aussi, en particulier ceux qui ne voient pas venir la reprise de leurs activités.

A notre petite échelle paroissiale, je sens des personnes lasses de reporter pour la deuxième ou troisième fois un baptême, un mariage… D’aucuns d’ailleurs ne le mettent plus en perspective… Avec les enfants en catéchèse, leurs parents et les catéchistes, nous avons envisagé un calendrier de communions et Professions de foi pour mai et juin. Nous faisons tout pour que les enfants et les jeunes ne pâtissent pas de la situation. Ceci dit, ce n’est pas encore gagné !

Petit regard sur les semaines passées : Nous avons pu célébrer, en partie et dignement, les Rameaux, le sacrement du pardon (environ 200 personnes aux célébrations pénitentielles), le dernier repas de Jésus ( notamment avec les enfants en âge de première communion), le chemin de croix et Pâques.  Le grand regret reste l’absence de Veillée Pascale. (couvre-feu !)

En diocèse, la Messe Chrismale (au cours de laquelle sont bénies les huiles des sacrements du Baptême, de Confirmation, de l’Ordination et du Sacrement des malades) a été célébrée à la cathédrale sur invitation. On y a appris l’ordination à la prêtrise de François BIZET. La cérémonie devrait avoir lieu en Juin. Difficile aussi pour le diocèse de prévoir de grandes célébrations.

« Il faut s’habituer à vivre avec la COVID » dit-on, …avec les deuils et les souffrances qu’elle occasionne, avec les mesures sanitaires qu’elle impose, avec les imprévus qu’elle génère.

 

Carême en temps de pandémie (parution du 21/03/21)

Le carême = temps de jeûne ! Lorsque l’on prononce « Carême », nous vient souvent le mot « jeûne », même si, avouons-le, nous pratiquons peu le jeûne. Cette année, je n’ai pas du tout envie de mettre cet aspect du carême en premier. Car, privés, nous le sommes beaucoup par les mesures sanitaires imposées : privés de restaurants, de  cinémas, de sorties chez ou avec des amis,  de temps conviviaux autour d’un apéritif ou d’un verre d’amitié,… Alors, n’en rajoutons pas ! Par contre, ce temps du Carême pourrait nous aider à donner sens à ces « privations imposées ». Dans la pensée chrétienne, jeûner (se priver) n’est jamais un but en soi. Alors, durant ce Carême, soyons positifs ! Disons-nous que ces privations imposées ont pour but… la charité ! Elles  sont pour prendre soin de nous… et surtout des autres…des autres ! Mettre un masque, tenir des distances, et toutes les privations que j’évoquais ci-dessus, il convient de le pratiquer par amour pour autrui… pour qu’il « ne chope pas cette saloperie » ! Il convient de le pratiquer aussi par amour pour le personnel soignant…pour qu’il y ait moins de malades COVID, pour que d’autres malades… du cancer…, du cœur… puissent être soignés aussi.

Le carême = temps de partage universel ! Sachons garder raison ! Voilà un an que la COVID 19 est le grand sujet de nos journaux écrits ou radiotélévisés. Il occupe trop  de place ! Depuis février 2020, la paroisse a célébré un peu plus de 100 obsèques. Seulement cinq étaient liés à la COVID dont  trois, aux dires des familles, avaient aussi d’autres pathologies graves, mortelles à court terme. Sur les 100, il y a largement plus de décès dus aux cancers et/ou aux maladies cardiovasculaires.   Chaque année, le Carême souhaite raviver en nous l’esprit de partage.  La crise du COVID rétrécit notre horizon sur ce seul sujet. Au contraire, élargissons notre regard : il y a bien d’autres causes  de souffrance, de mort. Et il y a bien d’autres problèmes en France et  dans le monde : la violence entre jeunes,  le plastique  qui pollue les océans, le coup d’état militaire en Birmanie, le retour du virus Ebola en Guinée,  les risques de crise monétaire, la déforestation en  Amazonie, des tensions entre pays… La liste est longue. Restons ouvert au monde, à ce qu’il devient. Chaque année, le CCFD-Terre-Solidaire nous rappelle à la dimension universelle : pour une Terre solidaire !

Le Carême = temps spirituel ! Le 1° dimanche de Carême, je disais : « Un temps pour (re) découvrir la bienveillance de Dieu ». Dieu prend soin de nous, il est bienveillant à notre égard. Vous le savez, chaque année, vers la fin du Carême nous est proposé le sacrement du pardon au sein d’une célébration pénitentielle. Dieu prend vraiment soin de nous quand il nous pardonne !  (Prenez donc bien soin de réserver dans votre emploi du temps le lieu et l’heure de célébration pénitentielle qui vous conviennent. (voir page 4).

 

L’Essenciel(s) à une vie humaine ? (parution le 31/01/2021)

Pour une épreuve de philosophie, on pourrait  proposer aux candidats bacheliers de disserter autour de ce qui est essentiel à une vie humaine ? Car, le sujet est en fait présent dans les décisions de nos gouvernants en cette période de pandémie. Et, je considère plutôt comme positif que nous soyons amenés à nous (re) poser cette question : qu’est-ce qui est essentiel pour  qu’une vie soit humaine ? A-t-on besoin seulement d’être logés, nourris et soignés ? Si oui, il suffit de pouvoir s’approvisionner en conséquence (L’ouverture des magasins de première nécessité !). En se prolongeant, la pandémie nous rappelle qu’il y a d’autres essentiels. Être logés, soignés et nourris ne suffit pas pour vivre une vraie vie humaine. Et ce n’est pas la Bible qui va dire le contraire, elle qui affirme que l’homme ne vit pas seulement de pain. Alors, de quoi vit aussi l’être humain ?

D’une part de relations à autrui, à des membres de sa famille, à des amis, à des connaissances. On imagine facilement que c’est un des dilemmes des responsables d’EHPAD ou de maisons de retraite : certes il faut protéger les résidents, -donc le moins de visites possibles- mais en même temps trop d’isolement crée un manque de contacts… de chaleur humaine… d’amour. Et le problème n’est pas qu’en EHPAD. Il nous est commun à tous. Il faut respecter les barrières sociales, -donc se toucher le moins possible, garder des distances- Mais en même temps, on mesure ce qu’il y a de deshumanisant à ne plus se donner de chaleureuses poignées de mains, à ne plus embrasser un parent, un ami. Exemple personnel : A la fin d’un enterrement, je suis frustré de ne pas donné au veuf, à la veuve, aux enfants, voire aux parents une poignée de main. Il y a tant de chose qui s’exprime à travers une poignée de main …

D’autre part, besoin de tout ce qui épanouit le corps ou l’esprit. Le corps, je pense à toutes les activités sportives : le ski  (!) mais aussi les salles de sport et les nombreuses activités que proposent des associations à toutes les tranches d’âge. L’esprit, je pense à la culture (musique, théâtre, cinéma… visites de musée) et au divertissement… Et, esprit fait penser à spirituel. L’homme a besoin aussi de ce pain là. Il peut s’en nourrir individuellement en lisant un livre ou en regardant la télévision – la messe notamment – en priant seul ou en famille. Mais, pour se faire, l’élévation de l’esprit a besoin de célébrations collectives. Exemple personnel : j’ai beaucoup apprécié que l’on puisse (re) célébrer dans les églises et notamment à NOËL et surtout avoir pu célébrer une messe de NOËL dans chacun des sites de l’EHPAD d’Argonne avec des résidents.

Se nourrir, se loger, se soigner, ce sont des essentiels ! Mais il est d’autres essentiels pour qu’une vie soit vraiment humaine ! Pour en être en partie privé en ces temps, voilà qu’on en ressent plus la nécessité.

 

Liberté d’expression, la pandémie …..et bon Noël

Liberté d’expression… et respect. (parution du 12/12/20)

L’assassinat d’un enseignant à Conflans-Sainte-Honorine puis de trois catholiques à Nice ont suscité une vive émotion. Ces actes sont d’abord absolument inadmissibles. Ils ont  aussi donné lieu à beaucoup de paroles et d’écrits autour de la liberté d’expression, puisque ces crimes ont été revendiqués par les islamistes pour venger les caricatures du prophète Mahomet, publiées par Charlie-hebdo. Tout en condamnant fermement ces actes, nos évêques réunis en visio-conférence le 7 novembre ont souhaité interpeller tous leurs compatriotes : « Et si nous commencions par le respect et la fraternité ? La liberté doit être défendue, sans faiblesse. Est-ce à dire que la liberté d’expression ne doit connaître aucune retenue vis-à-vis d’autrui et ignorer la nécessité du débat et du dialogue ? Oui, les croyants, comme tous les citoyens, peuvent être blessés par des injures, des railleries et aussi par des caricatures offensantes. (…) Nous invitons chacun, en conscience, au respect (…) . Liberté, égalité, fraternité. La fraternité est une valeur républicaine(…). La liberté grandit quand elle va de pair avec la fraternité (…) »

La pandémie… nous rend humbles

Une nouvelle vague de contamination a amené un deuxième confinement. Pour ce qui concerne la vie de l’Eglise, je trouve cette période plus difficile à vivre que la première : vis-à-vis de l’Eglise comme en d’autres domaines, les ordres et les contre-ordres se succèdent et, la logique des décisions n’est pas toujours évidente. En fait, c’est difficile à gérer, y compris pour les dirigeants des pays. Ce virus et sa capacité de contagion sont très imprévisibles. Humains, nous réapprenons à être humbles devant les événements: nous ne dominons pas tout !  Restons aussi patients. Difficile à l’heure actuelle de faire un programme de messes pour NOËL et pour le mois de janvier… Il y en a un en page 4 mais sera-t-il possible de le réaliser ? J’espère ! Quant à prévoir mariages,  baptêmes, dates de communion, de profession de foi… ? Voilà qu’un virus tout à fait inattendu nous oblige à réapprendre à vivre presqu’au jour le jour… On est plus petit, moins puissant  qu’on ne l’imagine parfois !

NOËL… dans la simplicité

A l’inverse, une chose est sûre, NOËL sera le 25 décembre ! L’événement que nous y fêtons, nous les chrétiens, n’était pourtant pas  prévu dans l’histoire de l’humanité et même pas dans l’histoire du couple Marie et Joseph (Pensons à l’ange Gabriel). Cette année, la fête de Noël aura son lot de « pas comme d’habitude ». Coté messe de NOËL, peut-être y aura-t-il peu de différences, encore que   se tenir à distance, porter un  masque enlèvent de « la chaleur » à la célébration. La fête familiale, elle, sera différentes… Le gouvernement préconise, pour les repas de Noël, pas plus de six adultes et les enfants. La fête de famille en sera certainement plus simple. Pourquoi ne le prendrions-nous pas positivement, surtout si nous sommes chrétiens. La simplicité nous rapproche de la réalité du premier NOËL : la crèche, Marie et Joseph, les bergers. Il y a du bon à se laisser bousculer et à être contraints de ne pas faire comme d’habitude. N’est-ce pas ce que voulait Dieu en envoyant son Fils : secouer un peu ce monde… lui rappeler des choses essentielles !

BON NOËL ! … dans la simplicité.

 

Si vous êtes quelque peu observateur de la nature, il ne vous échappe pas que, cette année, la nature produit beaucoup de fruits  : dans les vergers, abondante récolte de cerises, de mirabelles, de quetsches, de pommes, de poires…, dans les haies, toutes ces baies, toutes ces prunelles !… dans les forêts, sur les merisiers, les chênes… En ces temps où la nature a semblé comme nourrir, où tant d’arbres dépérissent, où la pandémie fait peur, la nature produit des fruits, produit de la vie en abondance. Serait-ce que la vie se montre plus forte que la mort ? En tout cas, je l’interprète ainsi et, de plus, ça rejoint ma foi… J’espère la vôtre aussi.

     Alors vivons avec la Covid, en faisant attention, mais vivons!

Et il est heureux que les établissements scolaires aient repris début septembre. Il est heureux que les entreprises fassent tout ce qui est possible pour « tourner », que les services  fonctionnent, hospitaliers et de soins à domicile bien sûr, mais pas que ceux là, tous les services. Il est heureux que les associations se remettent à offrir leurs activités… aux jeunes mais pas que… En faisant attention, bien sûr !

La paroisse s’y est bien remise aussi. D’ailleurs, je préfère dire que pendant le confinement la paroisse ne s’est pas arrêtée mais a vécu autrement. Surtout, depuis le mois d’août, nous avons eu de beaux moments. J’en citerais quelques-uns (Qu’ on ne m’en veuillent pas pour ceux qui ne sont pas cités !) :

¨ La messe  le  9 août pour la fête de Saint Laurent dans l’église de Montfaucon autour de la fête des noces de Palissandre des époux Omé-Bourgaux

¨ La messe du 15 août à notre Dame du chêne dans la forêt de Bethelainville

¨ La messe à Epinonville, le samedi 5 septembre au soir, pour l’inauguration des travaux de l’église. Presque tout le village s’était rassemblé

¨ Une cérémonie de baptême dans l’église de Montblainville d’une fratrie de quatre enfants originaire de Malancourt.

¨ Les belles cérémonies de premières communions et de Profession de foi, de confirmation. Une belle messe de mariage à Récicourt. J’ai apprécié le climat dans lequel les enfants et leurs familles ont préparé. On aurait pu penser que d’aucun abandonne après le confinement. Certes, il y avait eu un peu de caté par internet mais c’était léger et le faisait qui voulait. Non, à une exception près, tout le monde est revenu et a pris du temps, parfois sur les vacances, pour préparer.

Maintenant une nouvelle année « caté » démarre. Pour la paroisse Saint-Baldéric, c’est près d’une soixantaine d’enfants et de jeunes entre 7 et 12 ans avec une grosse disparité géographique : d’avantage autour de Varennes qu’autour de Clermont/les Islettes/Dombasle. Parmi les satisfactions : 2/3 des premières communions continuent le caté ; et des catéchistes dynamiques et motivés.

Vive la vie !

 

Bientôt la rentrée (parution du 30/08)

Ce numéro de « La Sève » vous parvient avant l’heure de la rentrée (scolaire notamment). Pourtant c’est notre numéro de rentrée !

Au plan diocésain, la rentrée est marquée par le pèlerinage à Benoîte-Vaux. (Voir présentation du site de Benoîte-Vaux en page 2) Cette année, les journées en semaine n’auront pas lieu. (En principe), le dimanche 6 septembre doit être jour de fête diocésaine et rassembler largement. La messe à Benoîte-Vaux  sera l’après-midi à 15 h. Notre évêque demande qu’il n’y ait pas de messe ce dimanche-là dans les paroisses. Nous ferons une exception pour la fête patronale à Montzéville et à Auzéville.

Au plan paroissial, la rentrée est marquée par la reprise des catéchismes. La paroisse offre de la catéchèse  aux enfants  nés à partir de 2013 (année CE1) et jusqu’aux années « collège ». La première année se fait sous forme de catéchèse familiale et implique  plus fortement les parents. Les années suivantes sont en groupe, toutes les semaines ou tous les 15 jours, et avec un (ou une) catéchiste. Un enfant peut être accueilli à tout âge dans un groupe et peut venir au catéchisme  s’il n’est pas encore baptisé.

En inscrivant son enfant au catéchisme, on lui permet :

¨ De découvrir la personne de Jésus-Christ et son message à travers les Evangiles et  la Bible.

¨ De  grandir dans la foi chrétienne

¨ De comprendre le sens du baptême, de la messe, des sacrements.

¨ De vivre des expériences d’intériorité, de silence… (source de bien-être)

¨ D’apprendre à prier…(source de confiance)

¨ De découvrir des chrétiens d’hier et d’aujourd’hui et de s’inscrire dans la longue  tradition chrétienne… (source de stabilité)

¨ De se situer par rapport aux autres religions…(source d’ouverture)

¨ D’approfondir des questions que, peut-être déjà, il se pose : d’où l’on vient ? Qu’y a-t-il après la mort ? Pourquoi tant de malheurs sur la terre ?

¨ Surtout de s’ouvrir aux autres et de développer en lui les nobles sentiments de l’entraide, du partage, de la bienveillance et même du pardon (autant de manière de lutter contre l’indifférence d’une société toujours plus égoïste)

Le catéchisme n’est pas un formatage de la pensée. Il se veut   une ouverture de l’esprit. En inscrivant son enfant au catéchisme, on lui donne des clefs pour construire sa vie sur de belles bases,  des points de repères pour éclairer ses choix de demain, des forces pour aider à passer les épreuves de la vie.

 

La vie paroissiale (publication du 18 juillet 2020)

Le dé confinement se poursuit progressivement. La vie reprend ses habitudes…y compris peut-être quelques mauvaises habitudes…

Au mois de janvier, j’avais salué les maires qui terminaient leur mandat. Je salue ceux qui viennent d’être réélus ou les nouveaux élus. Je salue aussi leurs conseillers. Mairies et Codecom reprennent leurs activités,  avec une ardeur renouvelée et parfois des  projets nouveaux.

La vie paroissiale s’était continuée autrement de mars à mai. Elle reprend ses activités habituelles avec cependant quelques aménagements. Les deux messes du dimanche voient revenir progressivement les pratiquants réguliers. On respecte les consignes : pas trop près les uns des autres, port du masque… Déjà ont eu lieu quelques baptêmes ; le premier mariage sera le 11 juillet à La Chalade, trois sont prévus à l’automne, beaucoup ont été reportés à l’année prochaine ; les obsèques se célèbrent fort heureusement dans les églises (de préférence pas trop petites pour respecter les mesures de distanciation). Quelques réunions ont repris : réunions de l’Equipe d’Animation Paroissiale,  réunions bibliques, équipe du Rosaire et rencontres de quelques groupes de catéchisme…

Seule une cérémonie de communion, a pu avoir lieu à la date prévue : le dimanche 21 juin à Clermont : Elisa et Nathan ont reçu l’eucharistie au cours de la messe. Toutes les autres cérémonies sont reportées et à nouveau programmées :

  • Samedi 22 août à 10 h 30, 1ères communions à Varennes
  • Dimanche 30 août à 10 h30, Profession de foi à Varennes
  • Samedi 5 sept., à 10 h 30, 1ères communions à Varennes.
  • Dimanche 27 sept. à 10 h 30, Profession de foi aux Islettes
  • Dimanche 11 octobre, à 10 h 30, Confirmation à Clermont
  • Dimanche 18 oct., à 11 h, 1ères communions à Dombasle

L’abbé Jean Marie AUBRY ne reprend pas de service pour l’instant. Il se sent souvent fatigué et « Je viens d’avoir 87 ans ! ». De temps en temps, nous bénéficions des services de l’abbé Jean Marcel LAIR. Il se partage entre la paroisse Val de Marie et la nôtre. Nous ne pouvons donc pas le solliciter trop souvent.

Tous ces éléments ont au moins deux conséquences :

  1. A l’automne, il faudra peut-être que le Conseil Pastoral repense une autre distribution des messes pour que le secteur de Dombasle/Blercourt ne soit pas totalement délaissé.
  2. Dans certains villages, il sera difficile d’honorer la fête patronale par une messe du dimanche matin. Déjà, depuis quelques années, ça se fait, ici ou là,  le samedi soir à 18 h., suivi d’un verre d’amitié. Cet automne, les messes de fête patronale à 18 h se multiplieront certainement. Déjà dans cette Sève : Rampont et Blercourt

Espérons que la pandémie s’arrête vraiment et ne reprenne pas à la fin de cette année. Souhaitons-nous un bel été !

Et après… (publication du 31 mai 2020)

Plus que d’autres, la période que nous traversons nous invite à la prudence quant aux pronostics. Alors j’espère que ce que j’écris ne sera pas contredit par  de prochaines décisions. Selon les mots mêmes du premier ministre (7/5/20), nous sommes entrés progressivement en déconfinement depuis le 11 mai…De ce fait, progressivement les activités d’avant reprennent.

Mais ma pensée va d’abord à ceux et celles qui nous ont quittés sous l’effet direct du coronavirus ou d’autres maladies, de l’âge et parfois d’effets collatéraux à l’épidémie. Souvent la mort est le résultat de causes multiples. On  a  célébré plus de 25 cérémonies dans les cimetières avec les plus proches des familles. C’était insuffisant mais la prudence ne permettait pas de faire plus. On a fait au mieux pour que ce soit digne ! (voir article ci-contre).

Ma pensée va à ceux et celles qui ont été malades ou le sont encore, qui ont ou ont eu des malades dans leur famille, à ceux et celles qui sont confinés en maison de retraite ou ailleurs, aux membres de familles qui ne peuvent pas encore se rencontrer.

L’après… Ce sera malheureusement beaucoup de difficultés économiques, de faillites d’entreprises et de chômage… Par contre, beaucoup soulignent que cette période n’a pas eu que du négatif sur les modes de vie, sur l’environnement…. Alors pourquoi ne pas faire durer quelques points positifs. J’en propose quatre :

Quant à la vie familiale : Lorsque j’ai demandé à des jeunes, enfants ou ados, de dire ce que cette période avait de bon pour eux, environ 15 sur les 20 interrogés ont écrit « on est plus en famille, on mange avec les parents, on est avec les frères et sœurs… ». La vie de famille est plutôt réclamée par les jeunes. C’est bon signe…Pourquoi ne pas continuer de veiller à sa qualité ?

Quant au travail : Le travail a repris de la valeur morale. Celui de l’éboueur, de l’agriculteur…à plus forte raison celui du personnel soignant prend (reprend) d’abord le sens de service rendu. Alors si on continuait à considérer (ou à reconsidérer) le travail comme ce qui rend service et me rend service…et mérite donc considération et juste rémunération !

Quant au commerce : en ces temps, beaucoup d’entre nous ont eu  d’avantage recours au commerce de proximité : boulangerie, épicerie, petit marché, superette… Ce serait bien de nous en souvenir. Les commerces de proximité ont été une valeur en hausse. Si on continuait à les fréquenter régulièrement…

Quant à la  vie chrétienne : une activité plus réduite nous a laissés du temps pour la réflexion, voire pour la prière… Pourquoi ne pas continuer ? Moins d’activité nous a rendus plus disponibles aux autres : services, échanges, écoute… Pourquoi ne pas continuer ? A Pâques, j’avais demandé que l’on me signale par internet des faits positifs ; les témoignages (dans cette Sève) ont aussi un coté souvent positif. En ces temps, les médias eux-mêmes témoignent souvent de solidarité, d’attention délicates… Et si on continuait de voir et de rendre grâce pour ce que suscite l’Esprit d’Amour  dans les cœurs…

 

ELECTIONS MUNICIPALES (Parution du 15 mars 2020)

Les 12 et 19 mars nous élirons nos conseillers municipaux et quelques jours après ceux-ci se réuniront pour procéder à l’élection du maire.

Si mes informations sont exactes, sur le territoire de la paroisse Saint-Baldéric-d’Argonne, une petite moitié des maires actuels ne se représentent pas, souvent parce qu’ils estiment avoir fait leur temps et souhaitent passer la main à plus jeunes ou à d’autres. Alors, tout simplement, ici, qu’ils soient de ceux qui ne sollicitent pas un nouveau mandat ou qu’ils soient de ceux qui se représentent, je voudrais, sincèrement, les remercier tous pour leur dévouement.

Les uns et les autres ont eu le souci de nos églises et parfois de nos lieux de réunion. Dans leur ensemble, les églises sont relativement bien entretenues, surtout au vue de ce qu’elles servent maintenant. En tout cas, personnellement, je n’en demande pas plus. J’apprécie en particulier qu’une municipalité, ou une association, aie l’une ou l’autre initiative pour valoriser l’église de son village, en lui trouvant, dans le respect du caractère du lieu, quelques utilités autres que cultuelle. Je pense à ce qui s’est fait autour des peintures de Donzelli, à l’organisation de concerts ou d’expositions…  J’encourage vivement ce type d’initiatives.

Mais je ne remercie pas seulement les maires et leurs conseillers en tant que curé de paroisse. En tant que simple citoyen et sans doute comme beaucoup, je suis reconnaissant du travail que font, en règle générale, nos maires (et leurs conseillers), du souci qu’ils ont de nos villages, de leur entretien, du maintien voir de l’accroissement de la population. Dans les plus gros villages ou au sein des CODECOM, on sent un réel souci de préserver, voire de  développer les services. En tout cas, ce n’est jamais de gaité de cœur qu’un maire assiste à la fermeture d’un service public. Je sais aussi que beaucoup ont le souci de l’emploi et du développement économique. Malheureusement là, c’est souvent le pot de terre contre le pot de fer…

Une certaine actualité m’invite surtout à avoir du respect vis à vis des maires : ceux qui partent, ceux qui se représentent, ceux qui vont exercer un premier mandat. J’ai l’impression que l’exercice de responsabilités publiques, celles-là comme d’autres, demande de plus en plus de courage car le risque est de plus en plus grand d’être livré en pâture aux réseaux sociaux. Vous connaissez le slogan « pour vivre heureux, vis caché » autrement dit reste tranquille chez toi,  Accepter et prendre des responsabilités, c’est nécessairement s’exposer à la critique. Alors, bravo et merci à ceux qui ont osé et qui osent encore et malgré tout se proposer pour assumer une charge publique, notamment  celle de maire.

 

 

BONNE FÊTE DE NOËL (Parution du 15/12/2019)

Pour la très grande majorité, NOËL est la plus populaire des fêtes. C’est une fête de joie et de lumière, marquée de bien des manières, dans l’abondance ou la simplicité.

NOËL est aussi la fête de l’espérance. Une fête où chaque homme, chaque femme, quelque soit sa condition, se prend à espérer  que la paix puisse être accessible pour tous…Que le monde aille mieux. A l’approche de NOËL se déploient  de nombreuses actions de générosité, locales ou plus larges : marché de NOËL où participent de nombreuses associations humanitaires, collecte de la Banque Alimentaire, Téléthon… Et puis, il y a les initiatives personnelles et souvent discrètes : une visite à une personne seule, âgée ou malade, une invitation à partager le repas…

Pour nous chrétiens, NOËL, c’est tout cela mais, surtout, l’accueil que nous refaisons, chaque année, de la venue du Fils de Dieu dans notre condition humaine. Si NOËL est plus ou moins lié aux mots  paix, solidarité, générosité, c’est que Celui dont nous fêtons la venue à NOËL est précisément un messager de paix et de fraternité. Il est la source et c’est donc important que les chrétiens affirment cette source à la fois fièrement et avec respect.

Alors n’hésitons pas à faire une crèche dans notre maison car elle montre l’essentiel du mystère de NOËL. Si elle est faite quelques jours avant, n’y mettons l’enfant Jésus que dans la nuit du 24 au 25 décembre et l’on attendra l’Epiphanie (cette année le 5 janvier) pour mettre les trois mages.

Pour nous, chrétiens, faire une crèche à NOËL, c’est affirmer le sens profond de NOËL. Et surtout n’hésitons pas  à dire en paroles et en actes: « Moi, NOËL, c’est surtout la fête de la naissance de Jésus. Alors je vais à une messe de NOËL et je fais de NOËL un moment où j’essaie d’être plus fraternel ».

 

Dans La sève du mois de septembre (N° 263), je vous disais que notre diocèse réfléchit à ce qu’il voudrait être d’ici cinq ans. Au fond, l’enjeu de cette démarche, c’est que continue (ou non) d’être visible et vivante, comme lors du premier NOËL,  la présence du Christ-Jésus au sein de nos familles, au sein de notre petite région d’Argonne…en Meuse…

A l’initiative de l’un ou l’autre, des groupes se réunissent pour échanger leurs réflexions : qu’est ce qui me fait peur par rapport à cet avenir de l’Eglise ? Mais aussi en quoi cet avenir me provoque, me dynamise ?  Certes, il y a des  réponses pessimistes, mais d’aucuns tiennent à vouloir continuer d’affirmer leur foi chrétienne, peut-être plus que jamais, avec détermination et souci de la communiquer. Depuis septembre, la page deux de « la sève » donne des témoignages. D’autres dans les prochains numéros…

 

REGARD

Coté civil     

Des catégories socioprofessionnelles expriment la dureté de leur quotidien ou leurs inquiétudes face à l’avenir. On peut penser aux agriculteurs qui, de nos jours, se sentent souvent mis au banc des accusés. Les retraités et futurs retraités (donc tous en fait) se demandent de quoi sera faite leur retraite. En France, des professions commencent à manifester (plus fort) leur mécontentement, en particulier ces jours-ci, les employés des maisons de retraite et  le personnel des organismes d’aide à domicile. Difficile de ne pas trouver justes leurs revendications. Leur travail est souvent relativement pénible, voire ingrat, et l’amplitude horaire très large. Auprès de telle ou telle personne, il faut intervenir tôt le matin et parfois assez tard le soir. Le temps de travail est haché. Evidemment, les malades, les personnes âgées ont besoin d’être bien servis, bien soignés mais ceux et celles qui sont salariés de ces services n’auraient-ils pas besoin de plus de reconnaissance (y compris financière) de la part de toute la société ? Je sais que ça passe par des participations financières de la part des familles et de la part de la collectivité…Mais c’est ça la solidarité… et l’estime des services rendus…

Coté paroissial et religieux, deux points positifs:

¨ Septembre a été le mois de la rentrée scolaire mais aussi celle des catéchismes. La rentrée 2018 avait vu une grande chute des effectifs. Cette année, c’est plutôt en remontée et nous avons la chance d’avoir, sur le secteur de Varennes, plusieurs jeunes catéchistes. L’une d’elle donne son témoignage en page deux. La rentrée des catéchismes n’est jamais définitive. D’abord, il est toujours possible de s’inscrire dans un groupe (tél : 03 29 86 80 36 ou 03 29 86 80 71 65). De plus, pour les enfants nés en 2012, la rentrée ne se fera qu’après la TOUSSAINT.  Pour , ceux-là, (l’année CE1), la catéchèse se fait sous forme de catéchèse familiale.

¨ Dans nos villages, l’automne est le temps de beaucoup de fêtes patronales.  Au printemps, j’avais envoyé un courrier aux maires de nos différents villages en les invitant, si ça ne se faisait pas déjà, à marquer la fête patronale d’un moment de convivialité civile : un apéro pour tous les habitants, un repas dansant, une fête foraine… Vu de ma fenêtre, je trouve que l’appel a été plutôt bien reçu. Dans les villages où la fête patronale a déjà eu lieu, j’ai senti un plus et du coté de la fréquentation de ,la messe  de fête patronale et du coté manifestations civiles. Honorer le maximum de fêtes patronales sera de plus en plus difficile mais cela encourage les responsables paroissiaux à s’organiser pour.

 

Changement de responsabilités

Pour notre paroisse, la rentrée 2019 est marquée par quelques changements de responsabilités paroissiales pour l’un ou l’autre.

Madame Françoise MAURER a atteint l’âge de la retraite. Elle était assistante paroissiale, salariée à mi-temps par le diocèse depuis 2001. Ses tâches au service de notre paroisse étaient principalement : des temps de permanence au presbytère de Dombasle, la coordination de la catéchèse des enfants d’âge primaire et surtout l’animation de l’année de catéchèse familiale, la participation au comité de rédaction de la Sève et le suivi de sa distribution, l’organisation des obsèques sur le secteur de Blercourt et sur toute la paroisse quand j’étais absent, la préparation des messes du dimanche sur les communautés de Blercourt et Dombasle. Depuis deux ans, Françoise consacrait aussi du temps pour les visites aux personnes âgées et malades et pour porter la communion à domicile. A ce titre, elle fait parti de l’équipe diocésaine du Service Evangélique des Malades. Enfin, au mois d’octobre dernier, lors de sa visite pastorale, notre évêque a installée l’Equipe d’Animation Pastorale dont Françoise est membre, ainsi que Chantal Jeannesson (Neuvilly) et Claude Laget (Cheppy).

Pour plusieurs raisons, je n’ai pas demandé à l’évêché de pérenniser le poste d’assistante paroissiale. Quand Françoise a été « embauchée », il y avait 150 enfants inscrits en catéchèse primaire. Aujourd’hui une petite quarantaine ! A l’époque, j’avais beaucoup de responsabilités en dehors de la paroisse, aujourd’hui beaucoup moins. Et Françoise souhaite, et je l’en remercie,  continuer à assumer une partie de ses missions à titre bénévole.

Françoise reste membre de l’Equipe d’Animation Pastorale au coté de Claude et Chantal. Elle garde ses  implications  dans le bulletin paroissial « La sève ». Elle conserve ses engagements dans la communauté de Blercourt/Dombasle (programme des chants…obsèques…) Elle viendra assurer quatre heure de permanence au presbytère de Dombasle, tous les mercredi après-midi. Elle continue son engagement dans le Service Evangélique des Malades (visites et communions à domicile).     .

Madame Chantal JEANNESSON (Neuvilly) a assumé depuis bien des années, à titre bénévole, non seulement la catéchèse d’une ou deux équipes d’enfants mais aussi l’organisation  et la coordination de la catéchèse sur tout le secteur de Clermont. Elle estime que le temps est venu pour elle de passer la main et de laisser d’autres, plus jeunes si possible, s’engager au service des enfants et de la transmission de la foi. Chantal reste membre de l’EAP et conserve ses engagements au service de la liturgie. Pour la rentrée 2019, c’est moi qui assurerait la catéchèse des enfants en primaire sur le secteur de Clermont et des Islettes.

Au nom de toute la paroisse, surtout des enfants et des familles, je remercie Françoise et Chantal pour leur dévouement au service de l’Eglise et à travers elle au service du bien humain et spirituel de tous…, des enfants surtout…des personnes en santé fragile , voire en deuil. Je les remercie pour ce qu’elles continuent d’assumer.

Et si on recevait leur départ (partiel) comme un appel…

Deux chantiers diocésains

Depuis un an, notre diocèse s’est engagé dans deux sujets de réflexion.

¨ Le premier est  autour du mot appel. D’une part tout être humain est appelé à une vie toujours plus belle, plus sainte disent les chrétiens, une vie d’ouverture aux autres, de service, d’engagement… D’autre part, nous avons à être appelant pour les autres : « oser appeler. » C’est le mot d’ordre du tract d’invitation aux journées du pèlerinage à Benoîte-vaux.

¨ Le deuxième sujet est autour de l’avenir de notre diocèse. En tenant compte de la réalité de nos effectifs, quel diocèse voulons-nous être en 2024… c’est-à-dire d’ici 5 ans ? Et plus concrètement, la paroisse Saint-Baldéric d’ici 5 ans ? Coté prêtres, s’il y a actuellement environ 25 prêtres en pleine activité dans le diocèse, il n’en restera plus qu’une quinzaine en 2025. Je n’en serai plus. Même si dieu me prête vie, j’aurai atteint l’âge de ne plus être curé mais « prêtre qui peut rendre un service ici ou là ». Mais, n’en faisons pas qu’une question  de  prêtre : en 2024 (et après), posons-nous la question : qui pour offrir de la catéchèse aux enfants et aux jeunes, pour porter la communion aux malades, accompagner les familles en deuil, pour assurer les chants et la musique d’une messe, d’une cérémonie de mariage, d’obsèques…

La semaine Sainte (Parution du 16 juin 2019)

La Pentecôte, c’est 50 jours après Pâques. Ce numéro de la sève vous parvient aux environs de la Pentecôte. Pourtant, j’ai envie de reparler de la Semaine Sainte et donc de vous inviter à un retour en arrière de quelques 7 ou 8 semaines. D’abord, je fais un constat plutôt positif : Mis à part une ou l’autre cérémonie, les offices de la Semaine Sainte réunissent sensiblement autant de monde d’une année à l’autre. Quand on sait que la population vieillit, voire disparait, notamment celle des pratiquants réguliers, cela veut dire que de nouvelles personnes pratiquent ces jours-là. Les Rameaux ont réuni une belle assemblée  notamment à Varennes. Mais, de la Semaine Sainte, je veux surtout reparler de trois types de cérémonies

Les célébrations pénitentielles. Elles ont été suivies par près de 300 personnes, de notre paroisse Saint-Baldéric mais aussi des paroisses voisines. Vous savez que l’absolution collective fait  débat au sein de l’Eglise. Des prêtres refusent systématiquement de la proposer, ne voulant pratiquer que des absolutions individuelles. Je ne suis pas contre l’absolution individuelle que je pratique parfois, mais je constate que la grande majorité des chrétiens est contre. A cause de l’aveu à un prêtre, beaucoup s’y refusent et soit ne vivent plus le sacrement du pardon, soit vont là où se pratique l’absolution collective. Pour ma part, je trouve – et peut-être encore plus cette année que d’autres – que la qualité de l’attention, de l’écoute, des silences, traduit une réelle implication de chacune et chacun. Je ne doute donc pas du bien spirituel qu’offrent ces célébrations du sacrement du pardon.

Les messes du jeudi-Saint : A Clermont, Véry et Dombasle. Certes, on a perdu un peu en intensité depuis qu’on ne peut plus célébrer en semaine dans la chapelle de Varennes (mais à Very). Pourtant ces trois messes ont réuni plus de monde que les trois messes d’un dimanche « ordinaire ». Et puis, pour les enfants de la première communion, c’est une réelle initiation à la messe et au sens de l’Eucharistie : pourquoi célèbre-ton la messe avec du pain « tout plat », pourquoi le prêtre montre-t-il l’hostie en disant « voici l’Agneau de Dieu », et l’Evangile du lavement des pieds montre le lien entre messe et charité.

La marche de Pâques et la Veillée Pascale : C’est une « spécialité Argonnaise » ! Elle nous vient de l’abbé Michel SIMONIN. D’autres paroisses -et on s’en réjouit-essaient de lancer cela. Cette année, nous étions un peu moins, (une soixantaine alors que nous avons parfois dépassé les 80). Mais j’ai trouvé le groupe bien homogène, réfléchissant ensemble, ados, jeunes et  adultes. Et le résultat a été un message bien cohérent, et engagé. A la pause, à Boureuilles, sur l’air de « Oui, je roule, roule, roule… » du chanteur SOPRANO, les jeunes ont mis des paroles et chanté. Vous pouvez lire ci-contre refrain et couplets. D’autres groupes se sont exprimés sur des panneaux, tant à propos de la protection de l’environnement que pour la paix. Dans la veillée pascale, cela devenait  : « Comme Dieu a vu l’esclavage de son peuple et envoyé Moïse le délivrer, il appelle aujourd’hui le méchant à abandonner sa conduite, chacun à laisser son cœur devenir meilleur, chacun à devenir levain dans la pâte ».

Sur l’air de « Oui, je roule, roule , roule… »

Donc, je pense, pense, pense, pense, pense

Tout au long de cette marche.

Les idées  fusent, les soucis m’usent

et c’est Jésus qui guide ma démarche.

Et je pense, pense, pense, pense, pense,

pendant tout le parcours

à mes amours, à mes amis

et à tous ceux qui m’aident aujourd’hui.

 

Regardez les réfugiés

qu’on laisse au milieu de la Méditerranée.

Tous en quête de nourriture,

alors qu’ici on a trop  à manger.

 

Tu balances tout dans la mer

et tu ne respectes pas la terre.

Aujourd’hui, tu gaspilles tout,

mais qu’est-ce qu’il restera de nous ?

 

Nous sommes sans cesse sollicités  par ces lumières, souvent éphémères,  parfois mensongères.

Alors éteignons nos télés, nos smartphones

et allons à la rencontre de notre prochain.

 

Quand je me dispute avec quelqu’un,

je crois toujours avoir raison

Puis, je me dis viens, prends moi la main.

L’essentiel, c’est de faire la paix.

(Les marcheurs de Pâques 2019)

 

 Fête de l’Assomption de la Vierge Marie (Parution du 4 août 2019)

Je vous espère les uns et les autres passant un bon été : temps de moisson et de récolte et/ou de repos…voire de vacances. Bienvenue aussi à ceux et à celles qui viennent passer des vacances en Argonne et qui liront ces lignes.

Une fête religieuse est au centre de l’été : la fête du 15 août, fête de l’Assomption de la vierge Marie. « Nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme dogme divinement révélé que l’Immaculée mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme  à la gloire céleste ». C’est par ses mots que, le 1° novembre 1950, le pape Pie XII affirmait la foi en l’Assomption de la vierge Marie.

Cette foi était déjà très répandue chez les chrétiens d’Orient –même si ceux-ci préfèrent parler de la « Dormition de la vierge Marie »  – comme chez ceux d’Occident. Il semble que la date du 15 août ait d’abord été choisie par les orientaux vers le 6ème siècle. En France, le 15 août était devenu jour de fête nationale. Durant la guerre de trente ans (1635-1648), après une série de victoires françaises, le roi Louis XIII avait décidé d’édifier un nouveau maître-autel dans la cathédrale de Paris et de faire célébrer, chaque année, la fête de l’Assomption, le 15 août, par des processions dans toutes les villes et bourgades de France.

Les messes et offices du 14/15 août 2019 sont au  dos de cette feuille.

 

A propos des abus commis dans l’Eglise (Parution du 5 mai 2019)

           L’actualité récente a révélé bien des abus sexuels au sein de l’Eglise Catholique notamment vis-à-vis d’enfants ou d’adolescents.  Des faits anciens, des faits plus récents, en de nombreux pays et commis par des prêtres ou des évêques. Bien des chrétiens, à commencer par vous peut-être, sont troublés par ces révélations. Moi-même, j’avoue que je le suis, non pas que je pensais l’Eglise toute blanche, y compris à ce sujet, mais pas contaminée à ce point.

Le dimanche 3 mars, l’Evangile lu à la messe comportait deux paraboles : celle de la paille et de la poutre et celle de l’arbre que l’on reconnait à ses fruits. Pour l’homélie du jour, je les ai méditées en pensant à ce fléau qui gangrène notre Eglise.

(Extraits) : En lien avec cette page d’Evangile, « je pense à ce que vit l’Eglise Catholique ces temps-ci, notre Eglise. Difficile pour elle de ne pas voir la poutre qui est dans son œil. Certes, il y en a qui sont tentés de dire « mais la pédophilie, ce n’est pas que dans l’Eglise ! » Oui, mais les cas s’accumulent du haut en bas de la hiérarchie, ça commence donc par faire une belle poutre !

Alors, l’Eglise va-t-elle quand même encore porter des fruits ? Son message est-il encore audible ? D’aucuns répondent sans doute non…Ce n’est pas le coup de grâce mais, au moins un rude coup porté à l’Eglise.

Personnellement, je pense que, malgré tout, l’Eglise peut continuer à porter du fruit, des fruits, de bons fruits :!

D’abord, auprès de ceux qui font la part des choses…dans le cercle des croyants, des plus convaincus. Ceux-là, parmi lesquels peut-être d’ailleurs des victimes d’actes pédophiles, se disent : ce n’est pas aux membres du clergé que l’on croit, en qui on met toute sa confiance, mais au Christ.  On a en tête cette phrase de saint Paul : « Nous portons un trésor dans des vases d’argile ». Le trésor, c’est le Christ, pas l’apôtre ou tel ou tel prêtre.

Mais, c’est vrai aussi, ceux qui sont plus loin de la foi, seulement un peu sympathisants, sont sans doute plus enclins à tourner le dos à l’Eglise. Et là, je crois que les deux petites paraboles d’aujourd’hui peuvent être utiles. Car, sans doute, l’Eglise fera-t-elle encore plus fuir, si elle n’adopte pas une vraie humilité, si elle se défend maladroitement, à plus forte raison si elle essaie de se justifier. Le pape François, me semble-t-il, va dans ce sens, avec ses limites humaines aussi.

Ces années que vit notre Eglise sont rudes pour nous les fidèles. Pourtant: « N’ayons pas peur » surtout déjà de porter les victimes dans notre cœur, dans nos préoccupations. « N’ayons pas peur » aussi, collectivement, de reconnaître les faiblesses de notre Eglise.

Être humble, savoir reconnaître la poutre dans son œil n’est pas contraire à porter du fruit…Sans doute même que c’est l’inverse.