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Marie de Magdala

Marie de Magdala est une des plus fidèles de Jésus dans les évangiles. Elle fait partie du groupe de femmes qui accompagnent Jésus et les douze et les aident de leurs biens (Lc. 8/12). Jésus l’a guérie des sept démons qui l’habitaient. Elle le suit jusqu’au pied de la croix alors que tous se sont enfuis sauf la mère de Jésus, sa sœur, Marie femme de Cléophas et l’autre disciple. Les onze apôtres et les autres disciples ont déserté. Elle assiste à la mise au tombeau. Elle est au tombeau le premier jour de la semaine et constate la disparition du corps qu’elle va signaler à Pierre et à l’autre disciple qui viennent en courant au tombeau. Après avoir laissé Pierre entrer le premier, l’autre disciple entre à son tour : « Il vit et il crut ». Jésus ressuscité se manifeste à Marie de Magdala restée seule près du tombeau et lui donne la mission d’aller annoncer à ses frères ses premières paroles. Marie de Magdala devient ainsi l’apôtre des apôtres en leur annonçant la bonne nouvelle du ressuscité. Un rôle si important pour une femme que la société et la culture patriarchale de l’époque s’empresseront d’occulter en créant la confusion avec Marie de Béthanie (Jn. 12/3) et la pécheresse chez Simon ( Lc.7/36), faisant ainsi de Marie de Magdala dans la mémoire traditionnelle une pécheresse pardonnée. Il aura fallu quasi vingt siècles pour que l’esclave retrouve sa dignité humaine dans l’Eglise malgré le principe énoncé par Paul : « Car tous vous êtes par la foi, fils de Dieu en Jésus-Christ. Oui vous tous qui avez été baptisé en Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous n’êtes qu’un en Jésus-Christ. » (Gal. 3/ 27-28). Le 21ème siècle verra peut-être la place de la femme retrouvée dans l’Eglise.