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Petit commentaire sur la lecture des Actes des apôtres 2/42-47.

La première lecture des Actes des Apôtres commence par un petit résumé de la vie de la première communauté chrétienne de Jérusalem après la résurrection de Jésus. Ces quelques versets contiennent les éléments qui fondent toute communauté chrétienne. « Les frères étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle à la fraction du pain et aux prières ». Toute communauté ecclésiale repose sur ces quatre piliers. La période que nous traversons actuellement nous invite à faire le point sur ces fondations puisque nos habitudes sont totalement bouleversées. Où en sommes-nous de l’écoute de la Parole de Dieu ? Profitons de ce temps pour la lire et la méditer, surtout les évangiles puis qu’ils contiennent le message de Jésus. C’est ce message que nous avons à vivre et que l’Eglise doit annoncer en premier. C’est l’Evangile rendu vivant en nous par l’Esprit Saint qui doit animer notre vie de Baptisé et faire grandir en nous l’homme nouveau. La prière : Le confinement nous laisse du temps pour la prière. La prière du cœur, celle qui ouvre à l’action de l’Esprit saint en nous et nous transforme. La prière qui rend disponible au don de soi comme Jésus : « Me voici Seigneur pour faire ta volonté ». La communion fraternelle : Toujours possible même en ce temps de confinement. D’ailleurs, elle s’est réactivée à travers les multiples messages qui s’échangent pour prendre soin les uns des autres et les initiatives de solidarité qui peuvent aussi se traduire aussi par le partage des biens, des dons à ne pas oublier pour les plus défavorisés chez nous et dans le monde. Enfin la fraction du pain, c’est ainsi que les premiers chrétiens désignaient ce qui est devenu pour nous l’Eucharistie. Son absence nous manque douloureusement et manifeste sa nécessité et son importance. Mais la célébration n’épuise pas son contenu : Elle rend actuel et présent pour nous le don que Jésus fait de sa vie par amour pour le monde ; en communion à ce don je fais aussi de ma vie un don par amour. Cette attitude est toujours à vivre dans toutes les situations encore plus en temps de crise. La fraction du pain évoque le pain partagé. Plus que jamais en ce moment, le pain demande à être partagé avec les plus fragiles de la société qui souffrent encore plus des situations provoquées par le confinement. C’est la façon de vivre notre sacerdoce commun car au baptême nous avons reçu l’onction qui fait de nous un peuple de prêtres, prophètes et rois.