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Années de l'Appel

Corona virus

L’épidémie du Corona virus vient bouleverser toute la vie du monde, de notre pays, de l’Eglise. Nous devons nous soumettre aux lois du confinement pour éviter la propagation de la maladie. La vie de l’Eglise s’en trouve aussi complètement perturbée. Pour le diocèse, le Père évêque en lien avec la conférence des évêques de France a suspendu toutes les célébrations publiques : messe du dimanche, baptêmes, mariages. Pour les obsèques, une prière brève avec quelques personnes de la famille en respectant les distances est permise au cimetière.

Cette épidémie crée une situation exceptionnelle à tous les niveaux : sanitaire, sociale, économique…Notre prière et notre soutien se portent en premier lieu sur le monde des soignants, en première ligne de bataille dans cette guerre contre le virus. Nous prions aussi pour toutes les personnes atteintes par le mal et leurs familles. Nous prenons conscience des difficultés économiques qui vont toucher des millions de personnes entravées dans leurs activités.

Cette épreuve révèle une fois de plus la fragilité de notre humanité et l’interdépendance de tous les humains de la planète, notre maison commune. La maladie atteint tout le monde au-delà de toute frontière. Nous aurons l’occasion de revenir sur toutes les questions que pose cette épidémie : il aura un avant et un après. Saurons-nous en tirer toutes les leçons ?

En ce qui concerne l’Eglise, le confinement interdit tout rassemblement. Il met en veille les principales activités de nos communautés : célébrations, réunions, formations, visites, accueil, soutien…L’aspect communautaire visible disparaît pour un temps. C’est l’occasion de réfléchir à source de notre pratique religieuse. Nous allons être privés des célébrations rituelles du dimanche en particulier. N’est-ce pas le moment de fortifier notre adhésion personnelle au Christ ? Relisons la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, l’Evangile de dimanche dernier, deuxième dimanche de carême. Je ne vais pas reprendre ici tout le cheminement de la conversation de Jésus avec cette femme mais développer seulement la question posée : « où faut-il adorer Dieu ? A Jérusalem ou sur cette montagne (le Garizim, où les Samaritains ont construit leur temple). La réponse de Jésus provoque une remise en question totale des religions : « L’heure vient où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et Vérité ». Le vrai culte que l’on doit à Dieu se situe d’abord dans le cœur, l’âme, la conscience, ce lieu inviolable de l’intériorité de toute personne humaine, qui devient le vrai sanctuaire d’où jaillit la foi, la prière, la louange à ce Dieu qui nous aime à l’infini d’une manière unique. Dans la situation actuelle, où nous sommes face à nous-mêmes, retrouvons ce lieu de l’habitation de Dieu. Le baptême nous fait prendre conscience que nous sommes liés au Christ, devenus le temple du Saint Esprit, introduits dans la vie du Père. Sans cette relation vitale, personnelle qui emplit notre cœur et notre vie, nous en restons à une religion extérieure qui ne nous transforme pas en fils et fille de Dieu, frère du Christ et les uns des autres.Pensez à visiter les sites qui peuvent vous aider à vivre ce temps de carême bien particulier. Par exemple : carême dans la ville ou pour les enfants « Théobule ». Utilisez le Prions en Eglise, Magnificat… pour rester en contact avec la parole de Dieu. N’oubliez pas de téléphoner aux personnes que vous connaissez.