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Commentaire du dimanche 8 novembre

            L’Evangile de ce jour nous parait familier. Il relate l’histoire de 10 jeunes filles et de leurs lampes à huile. Nous n’allons pas trop nous attarder sur le récit en lui-même. Pour cela, je vous renvoie à la lettre de l’EAP de cette semaine qui donne un éclairage très intéressant.

Ici, nous allons traiter d’une expression du texte à laquelle nous ne prêtons peut-être pas assez d’attention : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces… » Cela n’a l’air de rien, mais lorsque nous prêtons plus attention, le Christ nous dit quelque chose d’absolument passionnant.

En effet, nous voyons dans l’Evangile une distinction claire : de ces dix filles, cinq sont prévoyantes, et les cinq autres non. Et pourtant, le Royaume des cieux est comparable non seulement aux cinq filles prévoyantes, mais aussi à ces filles insensées.

Cela signifie, dans notre vie, que le Royaume des cieux englobe tout en nous. Il englobe autant ce qui est bon et prévoyant, que ce qui peut être insensé. Nous avons tous une perception du Royaume très pure. Il est rempli d’anges parfaits et de personnes parfaites, un royaume où tout est absolument bien, quelles que soient les circonstances. Et pourtant c’est une image erronée du Royaume des cieux.

Cela donne une perspective absolument géniale dans nos vies. Nous allons bien plus loin que la simple recherche du bien, nous allons vers la recherche d’une certaine sagesse qui nous est personnelle et qui nous est raconté dans la première lecture. Les conséquences d’une telle interprétation sont immenses : le bien se fait à la mesure de ce que nous sommes capables d’accomplir. Pour prendre un exemple, de façon exagérée, nous pouvons comparer Mère Térésa à notre voisine qui rend visite à une personne qui subit le confinement. Nous pourrions nous dire que l’action d’une Mère Térésa porte plus de notoriété qu’une personne simple qui va chaque jour rendre visite à une voisine. Et pourtant, du point de vue du Royaume, c’est exactement la même chose, simplement parce que c’est notre être entier qui est pris en considération.

Il n’y a pas de petites choses aux yeux de Dieu dans nos vies. Tout compte. C’est aussi comparable à notre action pour freiner la courbe de l’épidémie que nous vivons. Il appartient à chacun d’entre nous de prêter le maximum d’attention pour contenir ce virus.

Alors, puissions-nous prendre conscience de l’importance de toutes les petites choses que nous accomplissons dans notre vie.