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Méditation de l’abbé Manuel pour le 6eme dimanche de Pâques

Bonjour à tous.

Vous trouverez ci-dessous la méditation de l’abbé Achard à partir de l’Evangile de ce dimanche 17 mai.
A la messe de demain, nous porterons dans notre prière Maria ALFONSO AMARO (quarantaine), Odette LERCH (quarantaine), Odette RATTIER (quarantaine), Michel LECLAIR.


L’amour de Dieu. Cette expression, nous l’entendons quasiment tout le temps. « Dieu nous aime », « Il faut aimer Dieu », « L’amour de Dieu est inconditionnel », « Aimer Dieu, c’est aimer les autres ». Mais, parfois, n’avons-nous pas l’impression d’avoir à faire à des expressions toutes faites transmises de génération en génération ? Ne sommes-nous pas devant de grandes affirmations un peu vide de sens que l’on aime se rabâcher en Eglise ou du haut d’une chaire ?

Mais, tout d’abord, qu’est-ce que l’amour ? Le dictionnaire de l’Académie française définit l’amour comme un « mouvement de l’âme qui pousse à établir une relation intime avec un être, soit pour lui faire du bien, soit pour en recevoir de lui. » On peut traduire l’expression « mouvement de l’âme » par « sentiment ». L’amour est donc un sentiment, un sentiment qui exerce une volonté d’aller vers l’autre, qui nous pousse à agir en faveur de l’autre. L’amour, c’est donc un sentiment et un acte. Et si nous sommes habitués aux téléfilms de 14h sur France 2 ou M6, nous voyons très bien que l’amour nous pousse à agir pour le meilleur comme pour le pire (le pire étant souvent synonyme d’égoïsme)… Notons aussi qu’il existe plusieurs types d’amour. Nous n’aimons pas le chocolat comme nous aimons notre femme ou notre mari ou nos parents. L’amour porte bien des formes que nous expérimentons tout le temps. Par ailleurs, pour les couples qui sont mariés depuis quelques années, ils ressentent le prix que peut avoir l’amour. Parfois, il faut savoir concéder à son prochain, ou bien s’affirmer, ou chercher ensemble. Parfois, chercher le bien du couple est au prix de quelques sacrifices de nos habitudes de faire et de penser.

Mais alors, comment peut-on aimer Dieu qu’on ne voit pas ? Dieu ne se serre pas dans nos bras, on ne va pas se promener avec lui un beau dimanche ensoleillé dans le parc près de chez nous. On ne va pas non plus faire nos courses avec Lui. Mais qu’est-ce à dire, lorsque nous parlons d’amour pour Dieu ?

Tout d’abord, il faut se dire une chose : le premier qui aime, entre Dieu et moi, c’est Dieu. Et c’est sa volonté à Lui d’entrer en contact avec nous. Et cela commence dès la Genèse. C’est d’abord Lui qui a ce sentiment qui pousse à nous vouloir du bien. En fait, quand on dit qu’il faut aimer Dieu, c’est simplement qu’il faut chercher une réponse à l’amour qu’il nous porte. Et cette réponse s’exprime dans l’Evangile : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». Et les commandements du Christ, ils se résument au fameux premier commandement : Aime Dieu et ton prochain comme toi-même.

Il n’y a aucune condition à cela. Aimer son prochain, c’est aimer celui qui se fait proche, c’est aussi lui chercher du bien. Et c’est autant celui qui se fait proche de nous que celui dont on se fait proche. Si on aime Dieu, la charité ne souffre d’aucun compromis. C’est cette dimension qui traduit au mieux ce que veut dire aimer Dieu. Si nous aimons Dieu, alors nous aimons ceux qu’Il aime. Notre rapport à la charité exprime au mieux notre amour, aussi minime soit-il. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’exercer la charité de façon ostentatoire. Mais c’est de l’exercer à notre façon en sachant que l’aide que nous apportons est une réponse à l’amour de Dieu. En cette période de pandémie, c’est certainement dans ce domaine que l’on mesurera si notre Eglise, notre paroisse, notre communauté, est vraiment vivante et aimante.