Paroisses
Denier
Années de l'Appel

Fratelli Tutti

Tous frères et sœurs !

L’encyclique Fratelli Tutti « Tous frères » du pape François a été signée le samedi 3 octobre 2020 à Assise, ville de Saint-François. Cette encyclique est un texte majeur qui porte le thème de la fraternité et de l’amitié sociale. Après Lumen Fidei en 2013 et Laudato Si’ en 2015, c’est la troisième encyclique du pape François.

C’est le jour de la fête de Saint François d’Assise que le Pape François signe cette lettre encyclique qu’il a intitulée « Fratelli tutti », expression en italien tirée d’un écrit du Saint qui s’adressait « à tous ses frères et sœurs, pour leur proposer un mode de vie au goût de l’Évangile ». C’est d’une « fraternité ouverte qui permet de reconnaître, de valoriser et d’aimer chaque personne… » dont nous entretient le Pape au long des 216 pages de cette encyclique.

Présentation de l'encyclique en vidéo

Court Résumé de l’encyclique « Fratelli tutti »

Les ombres d’un monde fermé (Chap. 1) se répandent sur le monde, laissant sur le bord de la route des personnes blessées, qui se trouvent exclues, rejetées. Ces ombres plongent l’humanité dans la confusion, dans la solitude et dans le vide. Nous rencontrons un étranger sur le chemin (Chap. 2) ; il est blessé. Devant cette réalité, deux attitudes sont possibles : passer outre sans compatir ou faire halte auprès de lui ; que nous choisissions de l’inclure ou, au contraire, de l’exclure, c’est là ce qui déterminera la nature de notre personne ou de notre projet politique, social et religieux.

Dieu est amour universel, et tant que nous faisons partie de cet amour et le
partageons, nous sommes appelés à la fraternité universelle, qui est ouverture. Il n’y a pas « les autres » ou « eux », il y a seulement « nous ». Nous désirons, avec Dieu et en Dieu, un monde ouvert (Chap. 3) (sans murs, sans frontières, sans exclus et sans étrangers), et pour cela nous avons et nous voulons un cœur ouvert. (Chap. 4) Nous vivons une amitié sociale, nous recherchons un bien moral, une éthique sociale, parce que nous nous savons membres d’une fraternité universelle. Nous sommes appelés à la rencontre, à la solidarité et à la gratuité.

Pour atteindre un monde ouvert avec un cœur ouvert, la meilleure politique (Chap. 5) doit être mise en œuvre. Une politique visant le bien commun et universel, une politique pour le peuple et avec le peuple. Autrement dit, une politique populaire, menée avec une charité sociale qui recherche la dignité humaine, et exécutée, avec un amour politique, par des hommes et des femmes qui intègrent l’économie dans un projet social, culturel et populaire.

Savoir dialoguer est le chemin pour ouvrir le monde et construire l’amitié sociale (Chap. 6) ; et c’est le fondement pour une meilleure politique. Le dialogue respecte, accepte et recherche la vérité. Le dialogue donne naissance à la culture de la rencontre ; autrement dit, la rencontre devient un style de vie, une passion et un désir. Celui qui dialogue est bienveillant, reconnaît et respecte l’autre.

Mais cela ne suffit pas : il nous faut affronter la réalité des blessures de la rencontre qui a échouée, et, à la place, établir et parcourir les chemins d’une rencontre renouvelée. (Chap. 7) Il faut cicatriser les blessures et rétablir la paix. Pour cela, il nous faut être audacieux et partir de la vérité, partir de la reconnaissance de la vérité historique. Cette dernière est la compagne inséparable de la justice et de la miséricorde et est indispensable pour cheminer vers le pardon et la paix. Pardonner ne signifie pas oublier ; le conflit sur le chemin de la paix est inévitable, mais la violence n’est pas acceptable. C’est pourquoi recourir à la guerre est inacceptable et la peine de mort est une pratique à éradiquer.

Les différentes religions du monde reconnaissent l’être humain comme créature de Dieu ; en tant que créatures, nous sommes tous dans une relation de fraternité. Les religions sont appelées à se mettre au service de la fraternité dans le monde (Chap. 8). En nous ouvrant au Père de tous, nous reconnaissons notre condition universelle de frères. Pour les Chrétiens, la source de la dignité humaine et de la fraternité se trouve dans l’Évangile de Jésus Christ, à partir duquel naissent nos actions et nos engagements. Ce chemin de fraternité nous donne aussi une Mère nommée Marie.

Devant les personnes blessées par les ombres d’un monde fermé, qui gisent au bord du chemin, le Pape François nous appelle à faire nôtre et à mettre en œuvre le désir de fraternité du monde, qui commence par la reconnaissance du fait que nous sommes Fratelli tutti , tous frères et sœurs.

L’encyclique tout en images

A travers des infographies (documents illustrés), découvrez l’encyclique Fratelli Tutti :

Introduction

Chapitre 2

Chapitre 4

Chapitre 6

Chapitre 8

Chapitre 1

Chapitre 3

Chapitre 5

Chapitre 7

Approfondir votre lecture